Décrites par Paul Langerhans en 1868, les cellules de Langerhans sont des cellules dendritiques qui ont un aspect clair dans des coupes histologiques en paraffine. Chez l’homme, elles constituent 2 à 4 % de la population cellulaire épidermique. Elles sont rares dans la couche basale et sont situées préférentiellement en position suprabasale dans l’épiderme . En microscopie électronique à transmission, la cellule de Langerhans est identifiable par son cytoplasme clair sans tonofilaments, ni mélanosomes , un noyau bilobé avec des circonvolutions, l’absence de desmosomes , et surtout la présence d’organites caractéristiques en forme de raquette ou de batonnet, les granules de Birbeck. Les cellules de Langerhans sont d’origine hématopoïétique. Toutefois, une fois établies dans la peau elles forment une population autonome capable de s’auto-renouveler, ne puisant dans les réserves des précurseurs circulants que lors de pertes locales trop importantes pour être compensées par la prolifération du pool local de cellules de Langerhans. Les cellules de Langerhans sont des cellules présentatrices d’antigènes capables d’orienter la réponse immune soit dans le sens d’une réponse inflammatoire, soit dans le sens d’une tolérance active. On sait aujourd’hui reproduire, in vitro, des cellules de Langerhans dans tous les stades de leur différenciation et maturation et reconstruire, in vitro, par génie tissulaire de la peau humaine immunosensible ainsi que des muqueuses contenant des cellules de Langerhans.
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