Biologie de la peau

sudation/transpiration

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A l’inverse du phénomène de diffusion passive, la transpiration s’avère un mécanisme actif, permettant une évaporation   d’eau importante et ajustable. Elle est efficace si elle est suivie d’une évaporation effective : il ne faut pas éponger la sueur. L’évaporation de la sueur ne pourra pas s’effectuer non plus si l’air est saturé en vapeur d’eau. Ceci explique que la chaleur en milieu sec se supporte beaucoup mieux qu’en milieu humide.

Lorsque la température ambiante dépasse la température corporelle, la sudation reste le seul mécanisme permettant une perte de chaleur de l’organisme. Dans des situations de chaleur extérieure importante, elle peut entrainer une perte de 1,7 l d’eau par heure, soit 1000 kcal/h. Cette perte d’eau rapide s’accompagne d’une perte en sel de l’organisme. Il est nécessaire de compenser ces pertes, d’autant plus que la thermorégulation   est prioritaire par rapport a la régulation concernant l’eau et le chlorure de sodium. Même en cas de déshydratation importante, la sécrétion de sueur continue si les conditions extérieures l’exigent.

Le phénomène de transpiration met en jeu les glandes sudoripares, dont il existe deux types différents : les glandes eccrines et les glandes apocrines.

Les glandes eccrines sont localisées sur tout le revêtement cutané, avec une représentation plus importante au niveau des paumes et des plantes des pieds, ainsi que de la tète et de la face. Elles secrètent du chlorure de sodium, de l’urée et de l’acide lactique. Ces glandes possèdent la particularité de recevoir une innervation de fibres cholinergiques convoyées par les nerfs du système orthosympathique. Leur sécrétion peut donc être inhibée par l’atropine.

Les glandes apocrines sont associées aux follicules pileux. Elles se situent principalement au niveau des aisselles et autour des mamelons. Leur sécrétion est dépendante de l’adrénaline circulante, sans influence de l’atropine sur leur activité. Leur rôle reste auxiliaire par rapport à la sudation provenant des glandes eccrines.

Différents centres nerveux régulent la transpiration. L’hypothalamus constitue le principal centre de contrôle. Il envoie des fibres dans les racines ventrales de la moelle, faisant relais dans les ganglions sympathiques para vertébraux. Les fibres post-ganglionnaires utilisent les nerfs spinaux pour se distribuer aux glandes sudoripares. Les ganglions T1 et T2 innervent les glandes de la face, T2 à T8 celles des membres supérieurs, T5 à T12 le tronc, et T10 à L3 celles des membres inferieurs.

Une stimulation de la sécrétion de sueur par les glandes eccrines s’observe dans différentes situations :

  • lors d’une augmentation de la température extérieure
  • en cas d’état émotionnel
  • au cours d’un exercice physique
  • lors de nausées, vomissements, lipothymies, hypoglycémies, asphyxie, par stimulation de l’activité sympathique
  • lors de l’ingestion de nourriture épicée, par stimulation de terminaisons nerveuses situées dans la muqueuse buccale et stimulation reflexe de la sudation au niveau de la tète et du cou.

La sudation dépend encore du débit sanguin : une vasodilatation s’avère nécessaire pour augmenter le débit de sang cutané permettant la sécrétion de sueur au niveau des glandes sudoripares. La vasodilatation découle d’une action directe de la chaleur extérieure sur les vaisseaux, d’une action reflexe a partir des thermorécepteurs cutanés, et d’une action directe de l’augmentation de la température du sang sur les centres vasomoteurs.

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