Obtenu par un procédé de fermentation à l’aide de la souche Aspergillus oryzae, L’acide Kojique
est un actif largement utilisé dans les soins éclaircissants. C’est un inhibiteur de tyrosinase, qui agit en particulier en chélatant les ions cuivriques. Cette molécule pose actuellement des problèmes d’ordre toxicologique (puisqu’elle s’avère mutagène) et donc d’ordre réglementaire ; le Japon a déjà interdit son emploi.
Lorsqu’il est utilisé comme agent blanchissant de la peau, l’acide kojique est le plus souvent formulé à une concentration de 1% dans les crèmes non-rincées. On trouve cependant sur le marché des produits contenant de l’acide kojique à des concentrations supérieures à 1% [24].
L’innocuité de l’acide kojique a été récemment réévaluée par le Comité scientifique européen sur les produits de consommation (SCCP), à la demande de la Commission Européenne. Après réévaluation poussée du profil toxicologique, incluant la mutagénicité et la génotoxicité, la cancérogénicité et la toxicité pour la reproduction, la substance a finalement été identifiée comme un sensibilisateur, mais pas un photosensibilisateur. Par ailleurs, la pénétration transcutanée du produit est assez élevée et une exposition répétée chez le rat a abouti à des niveaux d’acide kojique dans le sang supérieurs à ceux résultant d’une seule administration.
Selon le SCCP, « chez l’humain, l’utilisation répétée de produits blanchissants peut aboutir à une exposition systémique supérieure à celle résultant d’une administration en une dose unique ». Sur la base des informations à sa disposition, le comité scientifique a calculé des marges de sécurité qui, selon lui, laissent penser que l’utilisation de l’acide kojique à une concentration maximale de 1% dans les soins de la peau pose un risque pour la santé des consommateurs.
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