Le photovieillissement, ou vieillissement actinique, est un phénomène qui résulte des expositions chroniques de la peau au soleil. Il est à dissocier du vieillissement chronologique , ou intrinsèque, qui intervient naturellement au cours du temps. D’un point de vue clinique, la peau photoâgée se caractérise par un aspect papyracé reflétant sa fragilité, sa perte d’élasticité et sa sécheresse, et par la présence de rides profondes et de zones d’hyper‐ ou d’hypopigmentation. La présence de kératoses actiniques, les lésions précurseurs des SCC, est également fréquente (Berneburg et al., 2000).
Au niveau épidermique, les modifications liées au photovieillissement sont minimes et diffèrent peu de celles associées au vieillissement chronologique. L’épiderme est aminci et la jonction épidermique présente un aplatissement et une perte des crêtes épidermiques. Au contraire, des altérations majeures sont observées dans le derme , avec des modifications très importantes de la structure et de l’organisation de la MEC. La caractéristique majeure du photovieillissement est l’élastose solaire, une accumulation dans le derme réticulaire de fibres élastiques anormales, épaisses, associées à des protéines comme la fibronectine ou la fibrilline (Chen et al., 1986).
Le réseau de fibres de collagène , la protéine majoritaire de la MEC, est également désorganisé et le contenu total du derme en collagène est diminué (Talwar et al., 1995), en raison notamment d’une inhibition de la synthèse des pro‐collagènes I et III (Varani et al., 2001). Les métalloprotéinases matricielles (MMPs), des enzymes responsables de la dégradation des protéines de la MEC, jouent également un rôle majeur dans la désorganisation des collagènes observée dans la peau photoâgée (Quan et al., 2009).
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