Cette rubrique regroupe les articles portant sur le développement embryonnaire de la peau, la cicatrisation de la peau, la revascularisation des greffes de peau et sa fabrication « in vitro » et donc sur les cellules souches, les cultures in vitro des cellules de la peau, les kératinocytes , les cellules de Langerhans , les mélanocytes , cellules endothéliales, les fibroblastes , les fibrocytes et les cellules musculaires lisses et les cellules nerveuses.
La peau est un organe complexe organisé en trois couches, l’épiderme ( et ses annexes, les follicules pilo-sébacés et les glandes sudorales), le derme , et l’hypoderme . Son développement est un processus fascinant qui a été de mieux en mieux compris et a été le sujet de nombreux articles. Vous trouverez ci-dessous un lien avec la thèse de Frédéric Michon en français dont l’introduction vous donnera les clés pour mieux comprendre une sélection d’articles en anglais qui pourra vous aider à découvrir ce domaine de recherche.
Après fermeture des brèches vasculaires par des clous plaquettaires et de la plaie par la croute lors de la phase vasculaire de la cicatrisation puis nettoyage de la plaie lors de la phase inflammatoire, une nouvelle étape va démarrer pour colmater définitivement la brèche cutanée et réparer le tissu. Cette phase qui débute environ 4 jours après la création de la plaie est dite « phase de prolifération et de réparation ». Elle aboutit à la reconstruction de l’épiderme au-dessus d’un tissu conjonctif transitoire, lieu de profondes et rapides transformations et dénommé, le tissu de granulation ; celui-ci sera lui-même remodelé selon un processus assez lent en un néoderme , lors d’une phase dite de remodelage.
Dans un article précédent La phase vasculaire de la cicatrisation cutanée, nous avons vu que suite à une lésion cutanée avec rupture des vaisseaux superficiels, on observe une réaction locale immédiate, l’hémostase , qui est accompagnée d’une vasoconstriction rapide, et qui a essentiellement pour but l’arrêt du saignement . Le sang qui s’est échappé des vaisseaux endommagés vers le tissu environnant va coaguler et former la croute qui va isoler provisoirement le tissu cutané lésé de l’environnement. Dans l’article qui suit, nous décrivons la phase inflammatoire du processus de cicatrisation cutanée qui a pour but majeur d’empêcher l’infection, de nettoyer la plaie des débris cellulaires et de préparer la phase de reconstruction.
La phase vasculaire est la réponse immédiate de l’organisme lors du processus de cicatrisation d’une plaie cutanée. Elle a essentiellement pour but l’arrêt du saignement également dénommé hémostase. Elle s’accompagne d’une vasoconstriction rapide qui favorise l’hémostase. Le sang qui s’est échappé des vaisseaux lésés vers le tissu endommagé va coaguler et former la croute qui va isoler provisoirement le tissu cutané lésé de l’environnement.
Une cellule souche est une cellule présente dans les organismes pluricellulaires qui a pour propriété :
Elle peut être totipotente, pluripotente, multipotente ou unipotente. Selon leur origine, on distingue des cellules souches embryonnaires , foetales, amniotiques, ou adultes. Plus récemment, des cellules différenciées ont été reprogrammées en cellules souches pluripotentes induites (iPS) ou directement transdifférenciées en des cellules différenciées d’un autre type (= cellule différenciées induites).
L’origine des cellules endothéliales dans le greffon après la transplantation est depuis longtemps un sujet de débat. Il n’était pas clairement établi si la vascularisation du greffon se réalisait par pénétration de nouveaux vaisseaux en provenance du donneur (néovascularisation), par simple abouchement des vaisseaux de l’hôte avec ceux du transplant (anastomose) , ou par combinaison de ces deux mécanismes.
Dans cet article, nous rapportons les résultats de l’étude que nous avons faite de la cicatrisation de la peau humaine transplantée sur la souris « nude », après création d’une plaie dermo-épidermique au centre du greffon. Nous allons voir que la peau humaine transplantée est capable de reconstruire les trois compartiments qui la constituent, c’est à dire l’épiderme , le derme , et la jonction dermo-épidermique . De plus, nous montrerons que l’utilisation des anticorps spécifiques d’espèce a permis de confirmer que la membrane basale située à la jonction dermo-épidermique est produite par les kératinocytes de l’épiderme mais probablement également par les fibroblastes du tissu conjonctif sous-jacent. Nous verrons également comment, il a été possible de dissocier clairement deux étapes dans la reconstruction du tissu conjonctif en montrant que le tissu de granulation est un tissu transitoire produit par des cellules également transitoire, les myofibroblastes, qui ne sont pas des cellules issues du derme environnant non lésé. Le tissu de granulation sera finalement remplacé par un néoderme humain produit par des cellules humaines issues du derme voisin non lésé. Le modèle de la peau humaine transplantée sur la souris nude apparaît donc comme un excellent modèle pour étudier la cicatrisation de la peau humaine.
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