Les télomères forment une coiffe protectrice à l’extrémité des chromosomes et ont pour rôle de stabiliser les chromosomes en les empêchant de fusionner entre eux. Ils sont constitués d’une courte séquence d’ADN, de 6 nucléotides (TTAGGG) répétées plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de fois et associée à un complexe de protéines spécifiques. Les cellules subissent au fil de leurs divisions une érosion progressive de l’ADN des télomères (50 à 100 paires de base par mitose) sauf si une enzyme, la télomérase compense cette perte en reconstituant la séquence perdue. La télomérase est formée d’une sous-unité transcriptase inverse et d’un segment d’ARN (AUCCCA) qui sert de modèle à la duplication des séquences TTAGGG qui permettent à la télomérase de remplacer la portion d’ADN perdu et de préserver la longueur des télomères.
Dans l’organisme, la télomérase est fortement exprimée dans les cellules germinales (ovules et spermatozoïdes et leurs précurseurs), les cellules souches et les cellules cancéreuses qui sont en quelque sorte immortelles. Les cellules somatiques de tissus se régénérant (hématopoiêtique ou épidermique) expriment également la télomérase mais avec une activité basale plus faible. Par contre, les fibroblastes ne possédent pas de télomérase. La perte progressive des télomères dans ces cellules du derme induirait une perte progressive de leur potentiel prolifératif et de leur capacité à synthétiser les composants de la matrice extracellulaire dermique. La synthèse de protéases étant à l’inverse accrue, la matrice extracellulaire se trouve ainsi dégradée.
Il est ainsi bien admis maintenant que le raccourcissement des télomères joue un rôle universel majeur dans la sénescence des cellules humaines.
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