En raison de sa situation anatomique, la peau est soumise quotidiennement à des agents toxiques mutagène(ultraviolets, molécules chimiques). Chez l’Homme adulte, 83,6% des tumeurs sont d’origine épithéliale (peau, sein, prostate, colon, poumon…). Les tumeurs d’origine épithéliale sont appelées carcinomes, celles du tissu conjonctif sont appelées sarcomes.
Le renouvellement rapide de l’épiderme nécessitant une capacité de prolifération importante et son exposition directe aux agents mutagènes (notamment les ultraviolets pour la peau) favorisent le développement de ces tumeurs lors du vieillissement . Ainsi, même si chacun des types cellulaires de la peau peut être à l’origine de tumeurs cutanées de fréquence et de morbidité variables, les tumeurs qui se développent à partir des kératinocytes épidermiques sont les plus fréquentes. Les carcinomes baso‐cellulaires (CBC ) et les carcinomes spino‐cellulaires (CSC), tumeurs d’origine kératinocytaire, que l’on regroupe sous l’appellation « cancers de la peau non mélanocytaires », représentent à eux seuls environ 30% de toutes les tumeurs développées chez l’Homme chaque année.
Le mélanome malin, qui dérive des mélanocytes , occupe la troisième place des tumeurs cutanées les plus fréquentes. Les autres types de tumeurs cutanées – trichoépithéliomes (follicule pileux), fibrosarcomes (fibroblastes ), tumeurs de Merkel, … – sont beaucoup plus rares.
Les carcinomes basocellulaires (CBC) sont des tumeurs d’origine kératinocytaire. Ils représentent 75% des cancers épidermiques d’origine non mélanocytaire. C’est le cancer le plus fréquent chez l’Homme.
Les rayonnements ultraviolets (UV ) sont des rayonnements électromagnétiques dont la longueur d’onde est comprise entre 100 et 400 nm. Le spectre UV est sous‐divisé en 3 régions : les UVA (λ = 320–400 nm), les UVB (λ = 280–320 nm) et les UVC (λ = 100–280 nm). Les UVB et les UVA représentent respectivement 0,3 % et 5,1 % du rayonnement solaire parvenant à la surface de la Terre, la majorité de ce rayonnement étant composé de lumière visible (62,7%) et d’infrarouges (31,9%) (Sage, 1993). Les UVC et les UVB de courte longueur d’onde (280–295 nm) sont absorbés par la couche d’ozone de la stratosphère. Toutefois, en raison de la diminution de la couche d’ozone dans certaines régions du globe, la lumière solaire parvenant à la surface de la terre a tendance à s’enrichir en rayonnements UVB et UVC (Lloyd, 1993).
Les UV constituent, d’un point de vue énergétique, la partie la plus active du rayonnement solaire auquel sont soumis les organismes vivants. Ils sont donc responsables de la grande majorité des effets délétères liés à l’exposition solaire. La peau est bien entendu la première cible des rayonnements UV. L’épiderme atténue la transmission des rayonnements de longueur d’onde < 300 nm, mais laisse passer les rayonnements moins énergétiques (Young et al., 1998). Les UVB sont donc absorbés principalement au niveau de l’épiderme et du derme superficiel tandis que les UVA pénètrent beaucoup plus profondément dans la peau.
fr LES PRINCIPALES MALADIES DE LA PEAU Les cancers cutanés ?
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