Les articles sur la structure et les fonctions de la peau et de ses composants
La pigmentation de la peau est un processus complexe qui, dans l’épiderme comme dans les follicules pileux, débute avec la synthèse de la mélanine dans les mélanosomes au sein des mélanocytes , suivie par le transfert des mélanosomes aux kératinocytes environnants qui vont ultérieurement transporter le pigment et éventuellement le dégrader.
Chez l’homme, l’ensemble de la population des mélanocytes se localise dans les follicules pileux et dans l’assise basale de l’épiderme. Quelle que soit leur localisation dans la peau, les mélanocytes ont une origine embryologique commune, la crête neurale dont elles dérivent sous formes de mélanoblastes (cellules non-pigmentées).
Il existe deux types de mélanine dans les cellules épidermiques, l’eumélanine, un pigment de couleur brun-noir, et la pheomélanine un pigment de couleur jaune-rouge. Dans les mélanocytes, cohabitent des eumélanosomes et des phéomélanosomes. La tyrosinase est l’enzyme-clé qui régule les premières étapes de la synthèse de la phéomélanine et de l’eumélanine : la conversion de la L-tyrosine en L-3,4-dihydroxyphénylalanine (L-DOPA) et l’oxydation de ce composé en dopaquinone. A partir de la dopaquinone, les voies de synthèse diffèrent pour l’eumélanine et la phéomélanine.
Le rôle majeur des mélanines est de protéger la peau contre les effets néfastes des rayons UV et d’empécher ainsi le développement de cancers cutanés.
Chez l’Homme, comme chez les autres Mammifères, la couleur de la peau et des poils est principalement déterminée par le nombre, la taille, le type et le mode de répartition des mélanosomes. Il est particulièrement intéressant de noter que dans les conditions normales, les différences raciales de pigmentation de la peau chez l’Homme ne reposent pas sur le nombre de mélanocytes présents dans l’épiderme. Pour une zone déterminée, le nombre de mélanocytes épidermiques est sensiblement identique chez le noir, le blanc ou l’asiatique. Les facteurs prépondérants dans le déterminisme de la couleur de la peau sont donc le type de mélanine synthétisé et le niveau d’activité des mélanocytes.
La cellule de Langerhans est la cellule dendritique la mieux connue chez l’homme. Les cellules de Langerhans sont capables d’orienter la réponse immune soit dans le sens d’une réponse inflammatoire soit dans le sens d’une tolérance active. Aujourd’hui, la cellule de Langerhans est une cible pour les traitements immunosuppresseurs dans l’inflammation chronique ou pour la protection face aux agressions environnementales comme les rayons U.V. Leur place dans la vaccination est fondamentale.
La peau constitue l’interface entre l’organisme et l’environnement extérieur. Sa raison d’être est d’assurer une mission de protection en formant une véritable barrière qui est vitale. En effet, qu’elles soient d’ordre physique (facteurs mécaniques, thermiques, rayonnements UV , etc.), chimique (tensioactifs, solvants, allergènes, etc.) ou biologique (agents infectieux), le tissu cutané est quotidiennement soumis à de multiples agressions. En plus de cette fonction d’obstacle à la pénétration d’éléments extérieurs, la peau permet de lutter contre la déshydratation en limitant la diffusion de l’eau hors de l’organisme.
Cette barrière cutanée est en grande partie assurée par la couche la plus superficielle de la peau, l’épiderme . On parle alors de « barrière épidermique ». La fonctionnalité de cette dernière est dépendante de la mise en place de différents systèmes très sophistiqués lui assurant de multiples rôles. Ainsi, l’épiderme joue à la fois un rôle de barrière hydrique, physique, anti-oxydante, photo-protectrice mais également anti-microbienne (#Madison, 2003).
Le système nerveux cutané constitue une partie du système nerveux périphérique. Le système nerveux cutané est riche et complexe avec une voie afférente et une voie efférente, les trois compartiments cutanés, hypoderme, derme, et épiderme (sauf la couche cornée), étant innervés.
La jonction dermo-épidermique également dénommée membrane basale épidermique, est la région acellulaire qui sépare le derme de l’épiderme .
L’épiderme , est la couche la plus superficielle de la peau. C’est un épithélium squameux stratifié kératinisé qui se renouvelle continuellement. Les kératinocytes représente la population majoritaire des cellules épidermiques (90 à 95 %). Les autres types cellulaires sont les mélanocytes , les cellules de Langerhans et les cellules de Merkel . L’épiderme ne contient ni vaisseau sanguin ni vaisseau lymphatique, mais renferme de nombreuses terminaisons nerveuses libres.
La fonction primaire de l’épiderme est de produire la couche cornée qui forme une couche protectrice semi-perméable permettant la vie terrestre, en empèchant la perte en eau, en maintenant une hydratation satisfaisante de la peau et en évitant une hyperhydratation.
Les annexes épidermiques regroupent les glandes cutanées et les phanères. Les phanères cutanés comprennent les poils et les ongles. Le follicule pilo-sébacé comporte le poil et ses gaines, la glande sébacée et, dans certaines régions du corps, un muscle arrecteur et/ou des glandes sudoripares (= sudorales) apocrines. Les glandes sudoripares eccrines ne sont pas annexées aux poils.
La thermorégulation représente l’ensemble des processus permettant à l’homme de maintenir sa température interne dans des limites normales quel que soit son niveau métabolique ou la température du milieu ambiant. Elle repose sur un équilibre constant entre les apports et les pertes de chaleur. C’est l’hypothalamus qui est le centre de contrôle de la thermorégulation.
Le tissu adipeux (TA) est un organe important, d’abord quantitativement, puisque même chez une personne maigre, il peut atteindre 15 à 25% du poids total, et cette proportion peut s’élever jusqu’à 50% dans les cas d’obésité morbide.
Qualitativement ensuite, le TA possède deux fonctions principales au sein de l’organisme. Premièrement, il joue un rôle primordial dans le stockage et la libération des lipides, gérant ainsi les réserves énergétiques de l’organisme selon les besoins et les approvisionnements. Deuxièmement, c’est un organe endocrinien qui synthétise et sécrète des adipokines, qui peuvent agir au niveau local (par voie autocrine ou paracrine) ou systémique et influencer tous les autres organes impliqués dans la physiologie.
Ce tissu a été longtemps négligé par les scientifiques, mais il devient maintenant évident que le tissu adipeux, ou plutôt les tissus adipeux, agissent en collaboration au sein d’un véritable organe adipeux qui contribue de façon significative à la régulation de l’homéostasie.
Cet article sera plus particulièrement consacré au tissu adipeux blanc sous cutané qui forme l’hypoderme , le compartiment le plus profond de la peau. Au même titre que les autres formes de tissus adipeux du corps, le TA sous cutané blanc est une réserve énergétique et un organe endocrinien. Mais il joue également un rôle fondamental dans la thermorégulation du fait du caractère isolant de la graisse, protège l’organisme des chocs et modèle le corps en lui donnant sa forme.
L’élastine est la protéine responsable de l’élasticité des tissus des vertébrés. C’est l’élastine qui confère aux fibres élastiques du derme leur élasticité et leur résilience et permet à la peau de reprendre sa position d’origine quand elle est pincée ou étirée. C’est un polymère insoluble synthétisé à partir d’un précurseur soluble appelé la tropoélastine par réticulation de résidus lysine grâce aux lysyl oxydases. Elle est très difficilement dégradable et fait partie des protéines les plus résistantes de l’organisme. En conditions physiologiques, le renouvellement de l’élastine est quasi nul. La demi-vie de l’élastine est estimée à 70 ans. Lors du photo-vieillissement de la peau, l’élastine est altérée et est intégrée dans du matériel élastotique caractéristique de l’élastose solaire.
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