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Les mélanocytes et les cellules de Merkel
Les mélanocytes
Les mélanocytes sont les cellules qui produisent le pigment de la peau, la mélanine . Ceux sont des cellules dendritiques localisées dans la couche basale de l’épiderme où elles reposent sur la membrane basale. Par leurs nombreux dendrites, ils sont en relation avec les kératinocytes environnants auxquels ils transfèrent les granules pigmentaires. Après traitement des spécimens par la dopa qui met en évidence l’activité dopa oxydase, l’ensemble de leur cytoplasme prend une couleur brune typique. Leurs caractéristiques ultrastructurales sont un noyau arrondi contenant une chromatine fine et un nucléole bien défini, un cytoplasme clair sans microfibrilles avec des organelles spécifiques, les mélanosomes , et l’absence de desmosomes .
Les observations en microscopie électronique à transmission démontrent la présence de mélanocytes dans la couche basale de l’épiderme transplanté (voir figure ci dessous).
A l’inverse des kératinocytes et des cellules de Langerhans pour lesquels nous avions des anticorps spécifiques de type cellulaire et d’espèce, nous ne possédions pas d’anticorps anti-mélanocytes spécifiques d’espèce. Toutefois, comme ces cellules contiennent de la vimentine, nous avons cherché à savoir si elles étaient marquées avec un anti-vimentine de souris ou avec un anti-vimentine humaine. Aucune réaction ne fut observée avec l’anticorps anti-vimentine de souris alors que des cellules dendritiques étaient marquées par l’anti-vimentine humaine dans l’épiderme transplanté. Ainsi, les mélanocytes, observés en microscopie électronique à transmission, sont probablement, comme les kératinocytes et les cellules de Langerhans, d’origine humaine. De plus, la peau humaine devient très rapidement pigmentée après la transplantation. Il semble donc que les mélanocytes du greffon sont fonctionnels.
Les cellules de Merkel
Les cellules de Merkel sont des cellules neuro-endocrines de la peau, décrites par F. S. Merkel voilà plus de 100 ans. Elles sont habituellement trouvées isolément dans la couche basale de l’épiderme en étroite association avec des fibres nerveuses. Elles présentent un noyau polylobé, un cytoplasme clair contenant des organites cytoplasmiques caractéristiques. Ces derniers forment des granules d’un diamètre de l’ordre de 100 à 140 nm, entourés d’une membrane et présentant une zone centrale sombre séparée de la membrane par une zone claire. Des desmosomes rudimentaires existent entre les cellules de Merkel et les kératinocytes environnants. L’identification des cellules de Merkel est, en général, faite en microscopie électronique. Toutefois , il a été démontré que deux anticorps monoclonaux, appelés respectivement perh1 et TROMA-1 permettent d’identifier les cellules de Merkel dans l’épiderme humain. En utilisant TROMA-1, nous avons pu observer que les cellules de Merkel semblaient se maintenir dans l’épiderme humain après transplantation chez la souris « nude » (voir figure ci dessous). L’observation d’une cellule de Merkel caractéristique à l’aide de microscope électronique à transmission (voir figure ci dessous) dans un épiderme humain greffé confirma que cette sous-population de cellules épidermiques restait présente après la transplantation.
Michel Démarchez
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