Biologie de la peau https://biologiedelapeau.fr/ fr SPIP - www.spip.net Effets tissulaires des UV https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article74 https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article74 2014-04-24T17:35:05Z text/html fr Emilie Warrick cicatrisation cellule de Langerhans/cellules de Langerhans fibres élastiques/fibre élastique matrice extracellulaire fibroblastes/fibroblaste mélanocyte/mélanocytes mélanine/mélanines pigmentation cutanée/pigmentation peau humaine épiderme derme stress oxydant/stress oxydatif rayonnement ultraviolet /UV/UVA/UVB/UVC dimères cyclobutaniques de pyrimidines/cyclobutane pyrimidine dimers/CPD Phototype/phototype/phototypes La dose érythémateuse minimale/DEM rayonnement solaire carcinome basocellulaire/carcinomes basocellulaires/CBC sunburn cells /SBC/cellules « coup de soleil" coup de soleil photovieillissement/vieillissement actinique MMPs/métalloprotéinases Tissue Inhibitors of MetalloProteinases/TIMPS photocarcinogénèse <p>L'exposition aux UV induit la mise en place de nombreuses voies de communication au niveau cellulaire mais provoque également une réponse tissulaire régulée par des dialogues entre les différentes cellules cutanées (kératinocytes, mélanocytes, fibroblastes, cellules de Langerhans, etc.). Le coup de soleil et le bronzage sont les réponses à court terme observées dans la peau ; elles favorisent la protection du tissu cutané mais l'exposition répétée et/ou prolongée aux UV peut venir à bout des réponses (...)</p> - <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?rubrique66" rel="directory">Les désordres cutanés cosmétiques</a> / <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot65" rel="tag">cicatrisation</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot89" rel="tag">cellule de Langerhans/cellules de Langerhans</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot94" rel="tag">fibres élastiques/fibre élastique</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot97" rel="tag">matrice extracellulaire </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot98" rel="tag">fibroblastes/fibroblaste</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot100" rel="tag">mélanocyte/mélanocytes</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot103" rel="tag">mélanine/mélanines</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot104" rel="tag">pigmentation cutanée/pigmentation</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot115" rel="tag">peau humaine</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot116" rel="tag">épiderme</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot117" rel="tag">derme</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot137" rel="tag">stress oxydant/stress oxydatif</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162" rel="tag">rayonnement ultraviolet /UV/UVA/UVB/UVC</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot163" rel="tag">dimères cyclobutaniques de pyrimidines/cyclobutane pyrimidine dimers/CPD</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot166" rel="tag">Phototype/phototype/phototypes</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot167" rel="tag">La dose érythémateuse minimale/DEM</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot168" rel="tag">rayonnement solaire </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot171" rel="tag">carcinome basocellulaire/carcinomes basocellulaires/CBC </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot203" rel="tag"> sunburn cells /SBC/cellules « coup de soleil"</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot204" rel="tag">coup de soleil </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot205" rel="tag">photovieillissement/vieillissement actinique</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot206" rel="tag">MMPs/métalloprotéinases</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot207" rel="tag">Tissue Inhibitors of MetalloProteinases/TIMPS</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot216" rel="tag">photocarcinogénèse</a> <div class='rss_chapo'><p align=justify>L'exposition aux <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162' name='mot162_0' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>UV</span><span class="gl_js" title="rayonnement ultraviolet<br />UV<br />UVA<br />UVB<br />UVC"> </span><span class="gl_jst" title="Les rayonnements ultraviolets (UV) sont des rayonnements électromagnétiques dont la longueur d'onde est comprise entre 100 et 400 nm. Le spectre UV est sous‐divisé en 3 régions : les UVA (λ = 320–400 nm), les UVB (λ = 280–320 nm) et les UVC (λ = 100–280 nm)."> </span></a> induit la mise en place de nombreuses voies de communication au niveau cellulaire mais provoque également une réponse tissulaire régulée par des dialogues entre les différentes cellules cutanées (<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot119' name='mot119_1' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>kératinocytes</span><span class="gl_js" title="kératinocyte<br />kératinocytes"> </span><span class="gl_jst" title="Les kératinocytes représente la population majoritaire des cellules épidermiques (90 à 95 %)."> </span></a>, <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot100' name='mot100_2' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>mélanocytes</span><span class="gl_js" title="mélanocyte<br />mélanocytes"> </span><span class="gl_jst" title="Le mélanocyte est une cellule dendritique de la peau possédant une activité dopa-oxydasique et produisant la mélanine, le pigment de la peau."> </span></a>, <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot98' name='mot98_3' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>fibroblastes</span><span class="gl_js" title="fibroblastes<br />fibroblaste"> </span><span class="gl_jst" title="Les fibroblastes sont d'origine mésenchymateuse et constituent la catégorie cellulaire la plus nombreuse dans le derme normal. La fonction principale des fibroblastes est de produire ou de dégrader et donc d'organiser les composants de la matrice extracellulaire avec laquelle, ils interagissent par l'intermédiaire de récepteurs membranaires de type intégrine. Les fibroblastes ont une forte activité synthétique ; ils sécrètent du collagène, de l'élastine, de la fibrilline, de la substance fondamentale, des facteurs de croissance et des enzymes dont des collagénases et des inhibiteurs de protéases matricielles pour dégrader la matrice extracellulaire, la renouveler et la réorganiser. Un même fibroblaste est capable de secréter plus d'un type de collagène et de l'élastine simultanément."> </span></a>, <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot89' name='mot89_4' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>cellules de Langerhans</span><span class="gl_js" title="cellule de Langerhans<br />cellules de Langerhans"> </span><span class="gl_jst" title="La cellule de Langerhans est la cellule dendritique la mieux connue chez l'homme. Les cellules de Langerhans sont capables d'orienter la réponse immune soit dans le sens d'une réponse inflammatoire soit dans le sens d'une tolérance active. Aujourd'hui, la cellule de Langerhans est une cible pour les traitements immunosuppresseurs dans l'inflammation chronique ou pour la protection face aux agressions environnementales comme les rayons U.V. Leur place dans la vaccination est fondamentale."> </span></a>, etc.).<br class='autobr' /> Le <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot204' name='mot204_5' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>coup de soleil</span><span class="gl_js" title="coup de soleil"> </span><span class="gl_jst" title="L'un des premiers effets tissulaires de l'exposition UV est l'érythème (« coup de soleil »), une réponse inflammatoire provoquant la vasodilatation des vaisseaux sanguins et le rougissement de la peau."> </span></a> et le bronzage sont les réponses à court terme observées dans la peau ; elles favorisent la protection du tissu cutané mais l'exposition répétée et/ou prolongée aux UV peut venir à bout des réponses cellulaires mises en place pour réparer les altérations liées aux UV et éliminer les cellules endommagées. A long terme, ces effets délétères sont à l'origine du photo‐<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot66' name='mot66_6' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>vieillissement</span><span class="gl_js" title="vieillisement de la peau<br />vieillissement<br />vieillissement cutané"> </span><span class="gl_jst" title=""> </span></a> et de la photo‐carcinogénèse cutanée.</p> <dl class='spip_document_248 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/IMG/jpg/Effets-tissulaires-des-UV-web-francais.jpg' width='800' height='820' alt='JPEG - 109.4 ko' /></dt> </dl></div> <div class='rss_texte'><div class="cs_sommaire cs_sommaire_sans_fond" id="outil_sommaire"> <div class="cs_sommaire_inner"> <div class="cs_sommaire_titre_sans_fond"> Sommaire </div> <div class="cs_sommaire_corps"> <ul> <li><a title="I. Erythème et cellules « coup de soleil »" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_0">I. Erythème et cellules « coup de soleil &#187</a></li> <li><a title="II. Pigmentation induite par les UV" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_1">II. Pigmentation induite par les UV</a></li> <li><a title="III. Immunosuppression induite par les UV" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_2">III. Immunosuppression induite par les UV</a></li> <li><a title="IV. Photovieillissement" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_3">IV. Photovieillissement</a> <ul> <li><a title="IV.1. Caractéristiques cliniques et biochimiques du photovieillissement" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_4">IV.1. Caractéristiques cliniques et biochimiques du photovieillissement</a></li> <li><a title="IV.2. Les MMPs et leur rôle dans le photovieillissement" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_5">IV.2. Les MMPs et leur rôle dans le photovieillissement</a> <ul> <li><a title="IV.2.a. Description des MMPs" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_6">IV.2.a. Description des MMPs</a></li> <li><a title="IV.2.b. Régulation post‐traductionnelle des MMPs" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_7">IV.2.b. Régulation post‐traductionnelle des MMPs</a></li> <li><a title="IV.2.c. MMPs, UV et photovieillissement" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_8">IV.2.c. MMPs, UV et photovieillissement</a></li></ul></li></ul></li> <li><a title="V. Photocarcinogénèse" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_9">V. Photocarcinogénèse</a></li> <li><a title="Bibliographie" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_10">Bibliographie</a></li> </ul> </div> </div> </div><h3 class="spip" id="outil_sommaire_0"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>I. Erythème et cellules « <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot204' name='mot204_0' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>coup de soleil</span><span class="gl_js" title="coup de soleil"> </span><span class="gl_jst" title="L'un des premiers effets tissulaires de l'exposition UV est l'érythème (« coup de soleil »), une réponse inflammatoire provoquant la vasodilatation des vaisseaux sanguins et le rougissement de la peau."> </span></a> »</h3><p align=justify>L'un des premiers effets tissulaires de l'exposition <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162' name='mot162_1' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>UV</span><span class="gl_js" title="rayonnement ultraviolet<br />UV<br />UVA<br />UVB<br />UVC"> </span><span class="gl_jst" title="Les rayonnements ultraviolets (UV) sont des rayonnements électromagnétiques dont la longueur d'onde est comprise entre 100 et 400 nm. Le spectre UV est sous‐divisé en 3 régions : les UVA (λ = 320–400 nm), les UVB (λ = 280–320 nm) et les UVC (λ = 100–280 nm)."> </span></a> est l'érythème (« coup de soleil »), une réponse inflammatoire provoquant la vasodilatation des vaisseaux sanguins et le rougissement de la peau. Cette réaction est visible approximativement 6 à 8 heures après l'exposition UV et disparaît au bout de 36 à 48 heures. Les facteurs à l'origine de l'érythème sont encore mal connus, mais la présence de dimères de pyrimidines dans l'ADN pourrait déclencher cette réponse inflammatoire car il a été montré que le spectre d'activité de l'érythème est très proche de celui de la formation des <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot163' name='mot163_2' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>CPD</span><span class="gl_js" title="dimères cyclobutaniques de pyrimidines<br />cyclobutane pyrimidine dimers<br />CPD"> </span><span class="gl_jst" title="Les CPD sont formés par liaison covalente de deux pyrimidines adjacentes en une structure « cyclique » engageant les atomes de carbone C5 et C6 de chaque pyrimidine (d'où le nom cyclobutane). Les CPD sont les lésions photo‐induites de l'ADN les plus fréquentes."> </span></a> (Young et al., 1998). La dose minimale érythémateuse (<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot167' name='mot167_3' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>DEM</span><span class="gl_js" title="La dose érythémateuse minimale<br />DEM"> </span><span class="gl_jst" title="La DEM est la plus petite quantité de lumière capable de déclencher après 24h, un coup de soleil à l'endroit de l'exposition."> </span></a>) définit la dose à partir de laquelle l'érythème cutané est observé in vivo. La DEM dépend du <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot166' name='mot166_4' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>phototype</span><span class="gl_js" title="Phototype<br />phototype<br />phototypes"> </span><span class="gl_jst" title="Le phototype permet de classer des sujets en fonction de la couleur de la peau, des cheveux et des yeux, de l'aptitude au bronzage, à prendre des coups de soleil.<br /><br />Il existe six phototypes. Plus le phototype est faible, plus le sujet est sensible aux effets du soleil et plus il devra se protéger.<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_227 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/Phototypes_cutanes_1.jpg" width="539" height="375" alt="JPEG - 122.6 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong>Phototypes cutanés</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span> <br />Les DEM et les SPF suggérés sont différentes en fonction des phototypes :<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_70 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/classification_des_phototypes.jpg" width="710" height="349" alt="JPEG - 141.8 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong> Phototypes, DEM et SPF</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a> cutané, défini par les caractéristiques physiques de l'individu (couleur de la peau, des yeux, des cheveux) et par la réaction de leur peau au soleil (tableau ci-dessous). </p> <dl class='spip_document_227 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH348/Phototypes_cutanes_1-c5666.jpg' width='500' height='348' alt='JPEG - 122.6 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Phototypes cutanés</strong></dt> </dl><p align=justify>Parallèlement à la réaction érythémateuse, l'exposition de la peau aux UV provoque l'apparition de <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot119' name='mot119_5' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>kératinocytes</span><span class="gl_js" title="kératinocyte<br />kératinocytes"> </span><span class="gl_jst" title="Les kératinocytes représente la population majoritaire des cellules épidermiques (90 à 95 %)."> </span></a> apoptotiques appelés « <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot203' name='mot203_6' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>sunburn cells</span><span class="gl_js" title="sunburn cells<br />SBC<br />cellules « coup de soleil""> </span><span class="gl_jst" title="Parallèlement à la réaction érythémateuse, l'exposition de la peau aux UV provoque l'apparition de kératinocytes apoptotiques appelés « sunburn cells » (SBC, cellules « coup de soleil »)."> </span></a> » (SBC, cellules « coup de soleil »). Ils sont caractérisés par un noyau pycnotique (rétraction du noyau sous l'effet de la condensation de la chromatine) et un cytoplasme éosinophile vacuolisé (Brash et al., 1996). La formation des SBC est dépendante de p53 (Ziegler et al., 1994) et constituerait un mécanisme de protection permettant l'élimination des cellules présentant un risque de transformation maligne (e.g. excès de lésions). La dose biologique efficace (DEB) définit la dose UV minimale capable d'induire la formation de SBC dans les couches suprabasales de l'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot116' name='mot116_7' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>épiderme</span><span class="gl_js" title="épiderme"> </span><span class="gl_jst" title="L'épiderme, est la couche la plus superficielle de la peau. C'est un épithélium squameux stratifié kératinisé qui se renouvelle continuellement. Les kératinocytes représente la population majoritaire des cellules épidermiques (90 à 95 %). Les autres types cellulaires sont les mélanocytes, les cellules de Langerhans et les cellules de Merkel. L'épiderme ne contient ni vaisseau sanguin ni vaisseau lymphatique, mais renferme de nombreuses terminaisons nerveuses libres. La fonction primaire de l'épiderme est de produire la couche cornée qui forme une couche protectrice semi-perméable permettant la vie terrestre, en empèchant la perte en eau, en maintenant une hydratation satisfaisante de la peau et en évitant une hyperhydratation."> </span></a> 24h après l'exposition. La DEB est utilisée pour les études ex vivo (peaux reconstruites, biopsies irradiées ex vivo) quand la DEM ne peut être définie (absence d'érythème). Il existe une étroite corrélation entre la DEB et la DEM (Bernerd and Asselineau, 1997).</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_1"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>II. <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot104' name='mot104_8' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>Pigmentation</span><span class="gl_js" title="pigmentation cutanée<br />pigmentation"> </span><span class="gl_jst" title="Chez l'Homme, la couleur de la peau et des poils est principalement déterminée par le nombre, la taille, le type et le mode de répartition des mélanosomes. Il est particulièrement intéressant de noter que dans les conditions normales, les différences raciales de pigmentation de la peau chez l'Homme ne reposent pas sur des différences numériques de la population mélanocytaire épidermique. Pour une zone déterminée, le nombre de mélanocytes épidermiques est sensiblement identique chez le noir, le blanc ou l'asiatique. Les facteurs prépondérants dans le déterminisme de la couleur de la peau sont donc le type de pigment synthétisé et le niveau d'activité des mélanocytes.<br /><br /> <br />Les principales étapes qui déterminent la pigmentation constitutive de la peau et qui sont les mêmes dans les peaux de différents groupes ethniques ou les différentes races, sont : la migration des mélanoblastes vers l'épiderme, leur survie et leur différenciation en mélanocytes, la densité des mélanocytes, l'expression et la fonction des constituants enzymatiques et structuraux des mélanosomes, la synthèse des différents types de mélanine (eu- et pheomélanine), le transport des mélanosomes aux dendrites du mélanocyte, le transfert des mélanosomes aux kératinocytes et finalement la distribution des mélanines et leur dégradation au niveau de la peau.<br /><br /> <br />La pigmentation peut être modulée par un grand nombre de facteurs intrinséques ou extrinséques, tels que la région du corps, les différences de sexe, d'ethnies, les anomalies génétiques, l'âge, des réponses variables aux signaux hormonaux, des changements liés au cycle pilaire, le climat, les saisons, l'exposition aux UV, le contact avec des toxines, des polluants, des infections microbiennes.<br /><br /> <br />Des facteurs intrinséques qui régulent la pigmentation peuvent provenir non seulement des kératinocytes et des fibroblastes mais également des cellules endothèliales et des hormones véhiculées par l'apport sanguin, des cellules inflammatoires et du système nerveux.<br /><br /> <br />Dans les keratinocytes, Foxn1 et p53 sont des facteurs de transcription qui régulent la pigmentation cutanée via le FGFbéta et des dérivés de POMC tels que la α-MSH et l'ACTH, respectivement. D'autres activateurs kératinocytaires de la mélanogénèse sont le SCF/steel factor (stem cell factor ), l'HGF (hepatocyte growth factor ), le GM-CSF (granulocyte-macrophage colony-stimulating factor), le NGF (nerve growth factor ), l'endorphine, l'endotheline-1 (ET-1), la prostaglandine (PG)E2/PGF2α et le LIF( leukemia inhibitory factor ).<br /><br /> <br />Dickkopf 1 (DKK1) est un inhibiteur de la voie de signalisation Wnt qui est abondamment secrété dans le derme des plantes des pieds et des paumes des mains. DKK1 inhibe la prolifération et la fonction des mélanocytes en inhibant la voie de la mélanogénèse au niveau de la transcription des facteurs comme Mitf et de la production des protéines mélanogéniques. DKK1 affecte également le transfert de la mélanine des mélanocytes aux kératinocytes en supprimant l'expression de PAR-2. <br /><br /> <br />Les cellules endothéliales sont des sources d'endothéline-1, de prostaglandines PGE2/PGF2, et d'oxyde nitrique (NO) qui active la pigmentation cutanée.<br /><br /> <br />Les nerfs produisent différents stimulateurs des mélanocytes, tels que le NGF (Nerve Growth Factor) ou la CGRP (calcitonin gene- related peptide).<br /><br /> <br />Les estrogènes stimulent la pigmentation et les androgènes l'inhibent. Les produits de clivage de la pro-opiomelanocortin, alpha-MSH, ACTH, et endorphine sont des facteurs hormonaux qui stimulent la mélanogénèse.<br /><br /> <br />Les prostaglandines, les thromboxanes, et les leucotriènes augmentent l'activité tyrosinase et sont responsables de l'hyperpigmentation post inflammatoire. Par contre, l'IL6 et le TNFalpha sont des inhibiteurs de la pigmentation cutanée. L'histamine, le NO, le GM-CSF, et l'alpha-MSH sont d'autres facteurs produits au cours de l'inflammation qui augmentent la mélanogénèse.<br /><br /><br /><strong> La pigmentation induite par les UVs</strong><br /><br /> <br />L'irradiation UV est également bien connue pour augmenter la plupart des facteurs qui stimulent la mélanogénèse. Les UVs induisent une réponse immédiate et une réponse plus tardive. L' action immédiate (quelques minutes) persiste plusieurs jours mais cette augmentation rapide de la pigmentation résulte seulement de l'oxydation de pigments préexistants et de la redistribution des mélanosomes sans augmentation de la mélanogenèse. La réponse tardive aux UVs correspond à une augmentation de la mélanogénèse qui résulte d' une augmentation de l'expression de MITF, un régulateur majeur de la transcription de la pigmentation et de ces cibles en aval incluant Pmel17, MART-1, la tyrosinase, Tyrp1, Tyrp2 / Dct. De plus, les mélanocytes épidermiques et également les kératinocytes répondent à une exposition aux UVs en augmentant leurs productions en alpha-MSH et ACTH, qui, à leur tour, induisent une augmentation de l'expression de MC1R à la surface des mélanocytes et stimulent ainsi la mélanogénèse.<br /><br /> <br />Les personnes à peau claire, avec une faible habilité à bronzer, ou présentant des tâches de rousseur avec ou sans cheveux roux, ont un risque double d'avoir un mélanome. Les polymorphismes du gène MC1R sont associés à ce risque. Le mélanome est rarement présent chez les personnes n'ayant pas la peau blanche, avec une incidence 10 à 20 fois moins élevée.<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_70 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/classification_des_phototypes.jpg" width="710" height="349" alt="JPEG - 141.8 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong> Phototypes, DEM et SPF</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a> induite par les UV</h3><p align=justify>La <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot103' name='mot103_9' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>mélanine</span><span class="gl_js" title="mélanine<br />mélanines"> </span><span class="gl_jst" title="Les mélanocytes humains produisent deux types chimiquement distincts de mélanines, l'eumélanine, un pigment de couleur brun-noir et, la pheomélanine, un pigment de couleur jaune-rouge."> </span></a>, répartie en bouclier au dessus du noyau des kératinocytes de l'épiderme, joue un rôle protecteur contre les rayonnements UV : elle agit à la fois comme une barrière physique qui disperse les rayons UV et comme un filtre qui absorbe une partie des rayonnements, limitant ainsi leur pénétration dans la peau (Brenner and Hearing, 2008). La pigmentation constitutive de la peau détermine la sensibilité de celle‐ci à l'exposition UV. Ainsi les peaux noires, plus riches en eumélanine que les peaux claires, sont mieux protégées contre les dommages induits par les UV (Del Bino et al., 2006 ; Yamaguchi et al., 2006).</p> <p align=justify>Le mécanisme d'induction de la pigmentation après une exposition UV dépend de la longueur d'onde du rayonnement. La coloration immédiate et persistante de la peau observée après une irradiation UVA serait liée à l'oxydation de la mélanine pré‐existante, puis de ses précurseurs, et à leur redistribution vers les dendrites périphériques des <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot100' name='mot100_10' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>mélanocytes</span><span class="gl_js" title="mélanocyte<br />mélanocytes"> </span><span class="gl_jst" title="Le mélanocyte est une cellule dendritique de la peau possédant une activité dopa-oxydasique et produisant la mélanine, le pigment de la peau."> </span></a>, provoquant une accumulation de pigments bruns dans les différentes couches de l'épiderme (Maeda and Hatao, 2004 ; Routaboul et al., 1999). Les UVB stimulent la production de la mélanine en induisant l'activité de la tyrosinase, une enzyme localisée dans les <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot101' name='mot101_11' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>mélanosomes</span><span class="gl_js" title="mélanosome<br />mélanosomes"> </span><span class="gl_jst" title="Les mélanosomes sont des organites intracellulaires spécifiques des mélanocytes, synthétisant la mélanine."> </span></a>. Cette activité s'accompagne d'une augmentation du nombre et de la dendricité des mélanocytes, favorisant le transfert d'un nombre croissant de mélanosomes vers les kératinocytes (Brenner and Hearing, 2008). Ce processus permet en quelques jours la mise en place d'une photo‐protection durable (Gilchrest et al., 1996).</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_2"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>III. Immunosuppression induite par les UV</h3> <p>Voir <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article76" class='spip_in'>Immunosuppression induite par les UV par M Démarchez</a></p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_3"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>IV. <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot205' name='mot205_12' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>Photovieillissement</span><span class="gl_js" title="photovieillissement<br />vieillissement actinique"> </span><span class="gl_jst" title="Le photovieillissement, ou vieillissement actinique, est un phénomène qui résulte des expositions chroniques de la peau au soleil. Il est à dissocier du vieillissement chronologique, ou intrinsèque, qui intervient naturellement au cours du temps."> </span></a></h3><h4 class="spip" id="outil_sommaire_4"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>IV.1. Caractéristiques cliniques et biochimiques du photovieillissement</h4><p align=justify>Le photovieillissement, ou <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot66' name='mot66_13' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>vieillissement</span><span class="gl_js" title="vieillisement de la peau<br />vieillissement<br />vieillissement cutané"> </span><span class="gl_jst" title=""> </span></a> actinique, est un phénomène qui résulte des expositions chroniques de la peau au soleil. Il est à dissocier du <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot158' name='mot158_14' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>vieillissement chronologique</span><span class="gl_js" title="vieillissement intrinsèque<br />vieillissement chronologique"> </span><span class="gl_jst" title="Le vieillissement intrinsèque ou vieillissement chronologique est un processus lent dépendant du temps et du bagage génétique de chacun qui aboutit à des changements dans la structure et la fonction de la peau. Par opposition au vieillissement extrinséque engendré par les facteurs de notre environnement, le vieillissement intrinséque résulte du fonctionnement de notre propre organisme."> </span></a>, ou intrinsèque, qui intervient naturellement au cours du temps. D'un point de vue clinique, la peau photoâgée se caractérise par un aspect papyracé reflétant sa fragilité, sa perte d'élasticité et sa sécheresse, et par la présence de rides profondes et de zones d'hyper‐ ou d'hypopigmentation. La présence de kératoses actiniques, les lésions précurseurs des SCC, est également fréquente (Berneburg et al., 2000).</p> <p align=justify>Au niveau épidermique, les modifications liées au photovieillissement sont minimes et diffèrent peu de celles associées au vieillissement chronologique. L'épiderme est aminci et la jonction épidermique présente un aplatissement et une perte des crêtes épidermiques. Au contraire, des altérations majeures sont observées dans le <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot117' name='mot117_15' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>derme</span><span class="gl_js" title="derme"> </span><span class="gl_jst" title="Le derme est une des trois couches constitutives de la peau comprise entre l'épiderme et l'hypoderme. C'est un tissu conjonctif qui est principalement composé d'une matrice extracellulaire produite par des fibroblastes, la principale population cellulaire dermique."> </span></a>, avec des modifications très importantes de la structure et de l'organisation de la MEC. La caractéristique majeure du photovieillissement est l'élastose solaire, une accumulation dans le derme réticulaire de <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot94' name='mot94_16' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>fibres élastiques</span><span class="gl_js" title="fibres élastiques<br />fibre élastique"> </span><span class="gl_jst" title="Les fibres élastiques, responsables des propriétés élastiques de la peau, peuvent être visualisées par des colorations histologiques (orcéine). Trois sortes de fibres, dénommées respectivement, fibres oxytalanes, fibres d'élaunine, et fibres élastiques matures proprement dites sont distinguées en fonction de leur contenu en microfibrilles faites de fibrilline-1 et en un composé amorphe additionnel, l'élastine. Les fibres oxytalanes, exclusivement constituées de microfibrilles, sont localisées dans le derme et forment de fines arborisations perpendiculaires à la jonction dermo-épidermique. Les fibres d'élaunine et les fibres élastiques matures contiennent respectivement soit peu ou beaucoup de substance amorphe. Les fibres d'élaunine sont organisées en un plexus sous-papillaire parallel à la jonction dermo-épidermique anastomosé avec les fibres oxytalanes et les fibres élastiques maturesplus épaisses du derme réticulaire.<br /><br />C'est l'élastine qui confère aux fibres élastiques leur élasticité et leur résilience et permet à la peau de reprendre sa position d'origine quand elle est pincée ou étirée. La partie microfibrillaire de la fibre élastique est principalement composée de fibrillin-1. Les fibres élastiques sont structurées pour maintenir leur fonction élastique pour la durée de la vie. Toutefois, diverses enzymes (métalloprotéases matricielles, sérine protéases) ont la capacité de couper les molécules de la fibre élastique. Une perte de l'élasticité en raison de la dégradation des fibres élastiques est un facteur majeur contribuant aux changements dégénératifs dans la peau abimée par l'exposition solaire."> </span></a> anormales, épaisses, associées à des protéines comme la fibronectine ou la fibrilline (Chen et al., 1986).</p> <dl class='spip_document_259 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH262/lastose-solaire-web-afcc0.jpg' width='500' height='262' alt='JPEG - 134.1 ko' /></dt> </dl><p align=justify>Le réseau de fibres de <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot99' name='mot99_17' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>collagène</span><span class="gl_js" title="collagène<br />collagènes"> </span><span class="gl_jst" title="Les collagènes fibrillaires sont, de loin, les protéines les plus abondantes dans la peau humaine, constituant plus de 90% de son poids sec. Le collagène de type I représente 60 à 80% des collagènes du derme et de l'hypoderme alors que le collagène de type III compte pour 15 à 25% et le collagène de type V pour 2 à 5%. Les collagènes fibrillaires de type I, III, et V s'auto-assemblent en fibres plus épaisses qui forment un réseau tridimensionnel dans toute l'épaisseur du derme. Ils donnent à la peau sa force de résilience et sont essentiels à son intégrité tissulaire. Le réseau de collagène est organisé et maintenu sous une tension mécanique dynamique fourni par les fibroblastes responsable de sa production.<br /><br /> <br />Tous les collagènes fibrillaires sont caractérisés par la formation d'une triple hélice due à l'association de trois chaînes peptidiques. Chaque chaine polypeptidique est, à l'origine, synthétisée avec des acides aminés additionnels qui les rendent solubles. La triple hélice soluble dénommée pro-collagène est assemblée à l'intérieur du fibroblaste. Le pro-collagène est secrété par les fibroblastes et les peptides terminaux sont ensuite coupés par deux enzymes dans l'espace extracellulaire. L'excision de ces parties terminales produit du collagène qui s'assemble spontanément en grosses fibres qui sont enzymatiquement pontées.<br /><br /> <br />Les fibres réticulaires sont composées de collagène de type III et sont observées après une coloration à l'argent, au niveau de la jonction dermo-épidermique et des lames basales des vaisseaux sanguins, des nerfs et des adipocytes.<br /><br />Pour plus de détails, voir :<br /><br /> <ul class="spip"><li> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Collag%C3%A8ne" class="spip_out" rel="external">Collagène Wikipedia</a><br /> <br /></li><li> <a href="http://pages.usherbrooke.ca/bcm-514-bl/3f.html" class="spip_out" rel="external">Biochimie des protéines BCM-514</a></li></ul>"> </span></a>, la protéine majoritaire de la MEC, est également désorganisé et le contenu total du derme en collagène est diminué (Talwar et al., 1995), en raison notamment d'une inhibition de la synthèse des pro‐collagènes I et III (Varani et al., 2001). Les <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot206' name='mot206_18' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>métalloprotéinases</span><span class="gl_js" title="MMPs<br />métalloprotéinases"> </span><span class="gl_jst" title="Les métalloprotéinases (MMPs) sont des enzymes protéolytiques sécrétées ou membranaires qui régulent un grand nombre de processus biologiques par clivage de diverses protéines circulantes, membranaires ou extracellulaires. Elles interviennent notamment dans le remodelage tissulaire lors de la cicatrisation, la signalisation inter‐cellulaire, l'inflammation et l'angiogénèse."> </span></a> matricielles (MMPs), des enzymes responsables de la dégradation des protéines de la MEC, jouent également un rôle majeur dans la désorganisation des collagènes observée dans la peau photoâgée (Quan et al., 2009).</p> <h4 class="spip" id="outil_sommaire_5"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>IV.2. Les MMPs et leur rôle dans le photovieillissement</h4><h5 class="spip" id="outil_sommaire_6"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>IV.2.a. Description des MMPs</h5><p align=justify>Les MMPs sont des enzymes protéolytiques sécrétées ou membranaires qui régulent un grand nombre de processus biologiques par clivage de diverses protéines circulantes, membranaires ou extracellulaires. Elles interviennent notamment dans le remodelage tissulaire lors de la <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot65' name='mot65_19' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>cicatrisation</span><span class="gl_js" title="cicatrisation"> </span><span class="gl_jst" title=""> </span></a>, la signalisation inter‐cellulaire, l'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot219' name='mot219_20' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>inflammation</span><span class="gl_js" title="inflammation"> </span><span class="gl_jst" title="L'inflammation est un ensemble de réactions générées par l'organisme en réponse à une agression : plaie, infection, allergie, ... ."> </span></a> et l'angiogénèse (pour revue voir : Egeblad and Werb, 2002 ; Kerkela and Saarialho‐Kere, 2003 ; Sternlicht and Werb, 2001).</p> <p align=justify>Les MMPs appartiennent à la superfamille des « metzincines » qui est caractérisée par la présence d'un motif très conservé de fixation du zinc au niveau du site catalytique. La famille des MMPs comprend 22 membres qui peuvent être divisés en 6 sous‐groupes : (1) les collagénases ; (2) les gélatinases ; (3) les stromélysines ; (4) les matrilysines ; (5) les MMPs associées à la membrane (membrane‐type, MT‐MMP) et (6) les autres MMPs. A elles toutes, les MMPs peuvent dégrader tous les composants de la MEC (tableau ci-dessous).</p> <dl class='spip_document_255 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH660/Tableau_substratss_des_MMPs-cb4ec.jpg' width='500' height='660' alt='JPEG - 549.1 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Les substrats des MMPs</strong></dt> </dl><p align=justify>Les membres de la famille des MMPs diffèrent d'un point de vue structurel, ce qui explique la capacité de chacune des enzymes à dégrader un certain type de substrats (figure ci-dessous).</p> <dl class='spip_document_256 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH480/MMPs-structure-052be.jpg' width='500' height='480' alt='JPEG - 117.6 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Structure des MMPs</strong></dt> </dl><p align=justify>D'un point de vue structurel, les MMPs peuvent être divisées en huit groupes : les cinq premiers groupes rassemblent les MMPs sécrétées, les trois derniers correspondent aux MMPs transmembranaires (MTMMPs et CA‐MMP). La séquence « Pré » dirige les MMPs vers le réticulum endoplasmique au cours de la traduction. Le propeptide (Pro), qui contient un groupement thiol (SH) capable d'interagir avec le zinc, maintient les MMPs sous une forme inactive (zymogène). Le domaine catalytique contient un site de liaison au zinc (Zn). Le domaine hémopexine est connecté au domaine catalytique par une charnière polypeptidique (H). Il joue un rôle dans les interactions de l'enzyme avec les inhibiteurs des MMPs (<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot207' name='mot207_21' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>TIMPs</span><span class="gl_js" title="Tissue Inhibitors of MetalloProteinases<br />TIMPS"> </span><span class="gl_jst" title="Les TIMPs forment une famille de 4 protéines sécrétées (TIMP 1 – 4) qui inhibent de façon réversible les métalloprotéinases (MMPs)."> </span></a>), les molécules membranaires et les substrats protéiques. La première et la dernière répétition du domaine hémopexine sont reliées par un pont disulfure (S‐S). Les MMPs de type gélatinase possèdent des domaines ressemblant aux répétitions liant le collagène décrites sur la fibronectine (Fi). Le motif Fu permet la reconnaissance et l'activation de certaines MMPs sécrétées par les protéases de type furine. Les MT‐MMPs possèdent (1) un domaine transmembranaire (TM) et une courte région cytoplasmique (Cy) ou (2) un domaine d'ancrage au glycosylphosphatidylinositol (GPI). La MMP‐23 possède un signal d'ancrage N‐terminal (SA) qui la dirige vers la membrane cellulaire, ainsi qu'un domaine riche en cystéines (CA) et un domaine de type immunoglobuline (Ig).</p> <p align=justify>Toutes les MMPs possèdent un signal peptidique N‐terminal (ou domaine « pré ») qui dirige la sécrétion de ces enzymes dans le réticulum endoplasmique (où le domaine « pré » est clivé) puis hors de la cellule. Ainsi, la plupart des MMPs sont constitutivement sécrétées après leur synthèse, sauf les MT‐MMPs qui possèdent un domaine transmembranaire et sont exprimées à la surface de la cellule. Le domaine « pré » est suivi d'un domaine « pro » qui maintient l'enzyme dans un état latent jusqu'à son clivage et l'activation conséquente de l'enzyme. Après le domaine « pro » se trouve le site catalytique de l'enzyme qui contient le domaine de liaison au zinc. A l'exception des MMP7, 26 et 23, toutes les MMPs possèdent un domaine homologue à l'hémopéxine connecté au site catalytique par une liaison peptidique. Ce domaine modifie l'affinité de l'enzyme pour certains substrats, influe sur son activité protéolytique et régule également la liaison des TIMPs (Tissue Inhibitors of MetalloProteinases), les inhibiteurs extracellulaires des MMPs.</p> <h5 class="spip" id="outil_sommaire_7"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>IV.2.b. Régulation post‐traductionnelle des MMPs</h5><p align=justify>Comme d'autres enzymes protéolytiques, les MMPs sont tout d'abord synthétisées et sécrétées comme des proenzymes (ou zymogènes). Leur activation extracellulaire est initiée par des MMPs préalablement activées ou par des protéases à spécificité sérine qui clivent le lien peptidique retenant le domaine « pro » (Chakraborti et al., 2003 ; Nagase and Woessner, 1999) (voir tableau ci-dessous).</p> <dl class='spip_document_257 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH418/Tableau_activateurs_des_MMPs-219d2.jpg' width='500' height='418' alt='JPEG - 222.7 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Les activateurs des MMPs</strong></dt> </dl> <p> Une dégradation contrôlée et coordonnée des composants de la MEC est nécessaire à la régulation de nombreux processus biologiques et l'activité des MMPs est donc contrôlée finement par leurs inhibiteurs, les TIMPs.</p> <p align=justify>Les TIMPs forment une famille de 4 protéines sécrétées (TIMP 1 – 4) qui inhibent de façon réversible les MMPs selon un processus stoechiométrique (1 :1). Les TIMPs exercent leur activité inhibitrice par leur domaine N‐terminal qui se lie au site actif des MMPs et empêche la liaison de celles‐ci sur leurs substrats (Willenbrock and Murphy, 1994). Un déséquilibre de la synthèse des MMPs et des TIMPs, résultant en un excès de MMPs, joue un rôle déterminant dans de nombreux processus pathologiques et notamment dans la promotion de l'invasion tumorale (Westermarck and Kahari, 1999).</p> <h5 class="spip" id="outil_sommaire_8"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>IV.2.c. MMPs, UV et photovieillissement</h5><p align=justify>Les rayonnements UVB et SSL induisent l'expression de la MMP‐1 (collagénase interstitielle), de la MMP‐3 (stromélysine 1) et de la MMP‐9 (gélatinase 92kDa) dans la <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot115' name='mot115_22' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>peau humaine</span><span class="gl_js" title="peau humaine"> </span><span class="gl_jst" title="La peau qu'on appelle également tégument (du latin tegumentum, couverture) est l'enveloppe de notre corps ; elle est en continuité avec les muqueuses qui recouvrent les cavités naturelles de notre organisme. Elle est également l'organe le plus visible et le plus vaste de notre organisme avec une surface de 1.8 m<sup class="typo_exposants">2</sup> et un poids de 3 kg en moyenne chez l'homme adulte de 70 kg."> </span></a> in vivo (Fisher et al., 1996 ; Fisher et al., 1997 ; Quan et al., 2009). Cette induction est liée à la rapide activation des MAPK puis des facteurs AP‐1 qui régulent l'activité du promoteur des MMP‐1, ‐3 et ‐9 (Brenneisen et al., 2002 ; Fisher and Voorhees, 1998). L'inhibiteur TIMP‐1 est également induit par les UV parallèlement à l'induction des MMPs (Fisher et al., 1997). Les études menées in vitro sur des cultures de <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot98' name='mot98_23' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>fibroblastes</span><span class="gl_js" title="fibroblastes<br />fibroblaste"> </span><span class="gl_jst" title="Les fibroblastes sont d'origine mésenchymateuse et constituent la catégorie cellulaire la plus nombreuse dans le derme normal. La fonction principale des fibroblastes est de produire ou de dégrader et donc d'organiser les composants de la matrice extracellulaire avec laquelle, ils interagissent par l'intermédiaire de récepteurs membranaires de type intégrine. Les fibroblastes ont une forte activité synthétique ; ils sécrètent du collagène, de l'élastine, de la fibrilline, de la substance fondamentale, des facteurs de croissance et des enzymes dont des collagénases et des inhibiteurs de protéases matricielles pour dégrader la matrice extracellulaire, la renouveler et la réorganiser. Un même fibroblaste est capable de secréter plus d'un type de collagène et de l'élastine simultanément."> </span></a> et des peaux reconstruites ont permis de montrer que les fibroblastes du derme étaient les producteurs majoritaires des MMPs en réponse à l'exposition UVB et SSL, suite à<br class='autobr' /> une activation paracrine par les kératinocytes (Fagot et al., 2002 ; Fagot et al., 2004). Toutefois, une étude récente montre que, dans la peau in vivo, les MMPs seraient induites majoritairement dans<br class='autobr' /> l'épiderme après une irradiaiton SSL (Quan et al., 2009), suggérant une régulation paracrine du derme vers l'épiderme. Les deux compartiments cutanés seraient donc impliqués dans la régulation de la production et de la sécrétion de MMPs.</p> <p align=justify>Les UVA induisent également la sécrétion de MMP‐1 dans les fibroblastes en culture, dans les peaux reconstruites et dans la peau in vivo (Bernerd and Asselineau, 1998 ; Scharffetter et al., 1991). Cette induction est liée à l'activation du facteur AP‐1 par les <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot130' name='mot130_24' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>ROS</span><span class="gl_js" title="espèces réactives de l'oxygène<br />dérivés réactifs de l'oxygène<br />DROs<br />ROS"> </span><span class="gl_jst" title="Les DROs comprennent l'oxygène singulet (<sup class="typo_exposants">1</sup>O<sub>2</sub>), l'anion superoxyde (O2<sup class="typo_exposants">.- </sup>), le radical hydroxyle (<sup class="typo_exposants">•</sup>OH), le peroxyde d'hydrogène (H<sub>2</sub>O<sub>2</sub>), et l'ozone (O<sup class="typo_exposants">3</sup>). Selon les auteurs, ils incluent également le monoxyde d'azote (NO<sup class="typo_exposants">•</sup>), l'anion peroxynitrite (ONOO-), également désignés espèces réactives de l'azote, et les radicaux peroxyles (RO<sup class="typo_exposants">•</sup> et ROO<sup class="typo_exposants">•</sup>)."> </span></a> (Wenk et al., 1999). En raison de leurs propriétés de pénétration dans le derme, les UVA sont des acteurs majeurs dans les mécanismes menant aux altérations dermiques associées au photovieillissement (Bernerd and Asselineau, 1998).</p> <p align=justify>Ensemble, les MMP‐1, ‐3 et ‐9 possèdent la capacité de dégrader la plupart des composants du derme. La MMP‐1 initie le clivage des collagènes fibrillaires de type I et III en coupant chaque fibre de la triple hélice constituant le collagène. Une fois clivé par la MMP‐1, le collagène peut être fragmenté par les MMP‐3 et ‐9. Les MMPs induites par les UV joueraient donc un rôle déterminant dans le processus de photovieillissement en participant à la dégradation et à la désorganisation de la MEC.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_9"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>V. <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot216' name='mot216_25' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>Photocarcinogénèse</span><span class="gl_js" title="photocarcinogénèse"> </span><span class="gl_jst" title="La photocarcinogénèse, c'est le processus de transformation néoplasique, progressive des cellules par l'exposition à la lumière naturelle ou artificielle qui aboutit à l'apparition d'un cancer cutané, soit mélanome soit carcinome."> </span></a></h3><p align=justify>Les altérations moléculaires, cellulaires et tissulaires induites par les UV, que nous avons évoquées tout au long de ce chapitre, contribuent, à long terme, au processus complexe menant au développement des carcinomes cutanés (figure 28).</p> <p align=justify>Le gène suppresseur de tumeurs p53 est souvent qualifié de « gardien du génome » en raison de son rôle dans le contrôle du cycle cellulaire et de l'apoptose pour répondre à la présence de dommages dans l'ADN. Il est l'un des acteurs majeurs du processus de carcinogénèse. Le développement rapide de carcinomes cutanés chez les souris déficientes pour p53 (p53 ‐/‐) illustre l'importance de ce gène dans le contrôle de la promotion tumorale (Li et al., 1998b). Chez l'homme, de nombreuses études ont identifié la présence de mutations affectant le gène p53 dans les carcinomes cutanés : des mutations de p53 sont en effet présentes dans 41 à 90% des CSC (Bolshakov et al., 2003 ; Brash et al., 1991 ; Nelson et al., 1994 ; Ziegler et al., 1994) et dans 33 à 56% des <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot171' name='mot171_26' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>CBC</span><span class="gl_js" title="carcinome basocellulaire<br />carcinomes basocellulaires<br />CBC"> </span><span class="gl_jst" title="Les carcinomes basocellulaires (CBC) sont des tumeurs d'origine kératinocytaire. Ils représentent 75% des cancers épidermiques d'origine non mélanocytaire. C'est le cancer le plus fréquent chez l'Homme."> </span></a> (Bolshakov et al., 2003 ; Kim et al., 2002 ; Rady et al., 1992 ; Soehnge et al., 1997 ; Zhang et al., 2001 ; Ziegler et al., 1993). La répartition de ces mutations n'est pas aléatoire : certains « points chauds » particulièrement susceptibles de porter une mutation provoquant l'inactivation fonctionnelle de p53 ont été décrits (Brash et al., 1991 ; Ziegler et al., 1993). Plusieurs de ces sites sont des séquences CpG, fréquemment méthylées. La formation préférentielle des CPD au niveau des séquences contenant une 5‐mC et le caractère hautement mutagène de ce type de séquence pourrait permettre d'expliquer la présence de ces points chauds (Drouin and Therrien, 1997 ; You et al., 2000). La majorité des mutations touchant le gène p53 sont des transversions C→T et/ou CC→TT, qui constituent la signature spécifique des UV.</p> <p align=justify>La formation de mutations dans le gène p53 serait un évènement précoce du développement des cancers de la peau. En effet, des mutations spécifiques des UVB ont été identifiées sur le gène p53 dans 75 à 80% des KA, les précurseurs des CSC (Agar et al., 2004 ; Ziegler et al., 1994). De plus, de nombreux clones de kératinocytes portant des mutations sur le gène p53 sont présents dans la peau normale exposée au soleil (Jonason et al., 1996 ; Nakazawa et al., 1994). Ces clones se développent à partir de la JDE et/ou des follicules pileux et sont d'autant plus fréquents et larges que l'exposition solaire est chronique. Outre leur rôle dans l'initiation de la tumorigénèse, les UV pourraient donc également promouvoir le développement tumoral en induisant l'apoptose des cellules endommagées contenant une protéine p53 fonctionnelle (contrôle cellulaire ou « cellular<br class='autobr' /> proofreading ») et en favorisant l'expansion clonale des cellules déficientes en p53.</p> <p align=justify>Selon les modèles hypothétiques décrivant le processus multi‐étapes de la carcinogénèse, l'altération de deux gènes « gardiens « (« gatekeeper genes ») pourrait mener au <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot208' name='mot208_27' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>cancer</span><span class="gl_js" title="cancer"> </span><span class="gl_jst" title=""> </span></a> (Kinzler and Vogelstein, 1997). Dans les carcinomes cutanés, l'un de ces évènements impliquerait probablement p53 et la mutation d'un autre gène (impliqué par exemple dans le contrôle du cycle cellulaire ou la prolifération) mènerait à la transformation maligne. Suite à l'expansion clonale des kératinocytes présentant des altérations génétiques, l'émergence de la tumeur est finalement favorisée par l'immunosuppression induite par les UV qui permet aux cellules transformées d'échapper à la surveillance immunitaire anti‐tumorale. La forte incidence des CSC et de CBC dans les zones photoexposées chez les patients greffés et traités par des immunosuppresseurs illustre l'impact de l'immunosuppression sur le développement des carcinomes cutanés (Glover et al., 1997). Le <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot168' name='mot168_28' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>rayonnement solaire</span><span class="gl_js" title="rayonnement solaire"> </span><span class="gl_jst" title="Les réactions de fusion nucléaire qui ont lieu au cœur du soleil libère une énergie colossale qui nous parvient 8 minutes plus tard sous la forme du rayonnement solaire. <br /><br /> <br />Le rayonnement solaire est composé des rayons cosmiques composées de particules hautement énergétiques et d'ondes électromagnétiques de longueurs d'onde variées allant des ondes courtes qui comprennent, les rayons gamma, les rayons X , les ultraviolets C (UV-C), aux ondes longues qui incluent les ultraviolets B (UV-B), les ultraviolets A (UV-A), la lumière visible, les infrarouges (IR), les micro-ondes et les ondes radio. <br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_229 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/rayonnement-solaire-et-peau.jpg" width="756" height="592" alt="JPEG - 117 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong>Composition du rayonnement solaire et son interaction avec la peau</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a> peut donc être considéré comme un « carcinogène total » puisqu'il est capable à lui seul d'initier et de promouvoir le développement des cancers cutanés.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_10"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>Bibliographie</h3> <p><a href="http://www.pnas.org/content/101/14/4954.full.pdf+html" class='spip_out' rel='external'>Agar, N.S., G.M. Halliday, R.S. Barnetson, H.N. Ananthaswamy, M. Wheeler, and A.M. Jones. 2004. The basal layer in human squamous tumors harbors more UVA than UVB fingerprint mutations : a role for UVA in human skin carcinogenesis. Proc Natl Acad Sci U S A. 101:4954‐9.</a></p> <p><a href="http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1034/j.1600-0781.2000.160601.x/pdf" class='spip_out' rel='external'>Berneburg, M., H. Plettenberg, and J. Krutmann. 2000. Photoaging of human skin. Photodermatol Photoimmunol Photomed. 16:239‐44.</a></p> <p><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed?term=%22Developmental+biology%22%5BJour%5D+AND+183%5Bvolume%5D+AND+123%5Bpage%5D&cmd=detailssearch" class='spip_out' rel='external'>Bernerd, F., and D. Asselineau. 1997. Successive alteration and recovery of epidermal differentiationand morphogenesis after specific UVB‐damages in skin reconstructed in vitro. 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Asselineau, and F. Bernerd. 2004. Matrix metalloproteinase‐1 production observed after solar‐simulated <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot195' name='mot195_29' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>radiation</span><span class="gl_js" title="radiation"> </span><span class="gl_jst" title="p align=justify>Les échanges thermiques par radiation s'effectuent entre des surfaces distantes l'une de l'autre et à températures différentes. Il s'agit par exemple de l'absorption des rayons du soleil par l'enveloppe périphérique."> </span></a> exposure is assumed by dermal fibroblasts but involves a paracrine activation through epidermal keratinocytes. Photochem Photobiol. 79:499‐505.</p> <p>Fisher, G.J., S.C. Datta, H.S. Talwar, Z.Q. Wang, J. Varani, S. Kang, and J.J. Voorhees. 1996. Molecularbasis of sun‐induced premature skin ageing and retinoid antagonism. Nature. 379:335‐9.</p> <p>Fisher, G.J., Z.Q. Wang, S.C. Datta, J. Varani, S. Kang, and J.J. Voorhees. 1997. 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Role of PTCH and p53 genes in early‐onset basal cell carcinoma. Am J Pathol. 158:381‐5.</a></p> <p><a href="http://www.pnas.org/content/90/9/4216.long" class='spip_out' rel='external'>Ziegler, A., D.J. Leffell, S. Kunala, H.W. Sharma, M. Gailani, J.A. Simon, A.J. Halperin, H.P. Baden, P.E. Shapiro, A.E. Bale, and et al. 1993. Mutation hotspots due to sunlight in the p53 gene of nonmelanoma skin cancers. Proc Natl Acad Sci U S A. 90:4216‐20.</a></p> <p>Ziegler, A., A.S. Jonason, D.J. Leffell, J.A. Simon, H.W. Sharma, J. Kimmelman, L. Remington, T. Jacks, and D.E. Brash. 1994. Sunburn and p53 in the onset of skin cancer. Nature. 372:773‐6.</p></div> Immunosuppression induite par les UVs https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article76 https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article76 2013-11-09T18:23:15Z text/html fr Michel Démarchez cellule de Langerhans/cellules de Langerhans macrophage/macrophages mastocyte/mastocytes mélanocyte/mélanocytes pigmentation cutanée/pigmentation peau humaine épiderme kératinocyte/kératinocytes rayonnement ultraviolet /UV/UVA/UVB/UVC dimères cyclobutaniques de pyrimidines/cyclobutane pyrimidine dimers/CPD carcinome basocellulaire/carcinomes basocellulaires/CBC coup de soleil cancer hypersensibilité de contact acide urocanique <p>Le rayonnement UV perturbe le système immunitaire cutané et induit une diminution des défenses immunitaires réduisant la capacité de surveillance vis‐à‐vis des tumeurs ou des antigènes viraux ou étrangers (pour revues voir : (Norval, 2002 ; Schwarz, 2010 ; Ullrich et Byrne, 2012 ; Kripke, 2013)).<br class='autobr' /> I. Mode d'action des UV<br class='autobr' /> Les UV agissent à plusieurs niveaux de la réponse immunitaire :<br class='autobr' /> • En altérant le nombre, la morphologie et la fonction des cellules de Langerhans : les cellules de Langerhans vont (...)</p> - <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?rubrique66" rel="directory">Les désordres cutanés cosmétiques</a> / <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot89" rel="tag">cellule de Langerhans/cellules de Langerhans</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot91" rel="tag">macrophage/macrophages</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot93" rel="tag">mastocyte/mastocytes</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot100" rel="tag">mélanocyte/mélanocytes</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot104" rel="tag">pigmentation cutanée/pigmentation</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot115" rel="tag">peau humaine</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot116" rel="tag">épiderme</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot119" rel="tag">kératinocyte/kératinocytes</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162" rel="tag">rayonnement ultraviolet /UV/UVA/UVB/UVC</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot163" rel="tag">dimères cyclobutaniques de pyrimidines/cyclobutane pyrimidine dimers/CPD</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot171" rel="tag">carcinome basocellulaire/carcinomes basocellulaires/CBC </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot204" rel="tag">coup de soleil </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot208" rel="tag">cancer</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot209" rel="tag">hypersensibilité de contact</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot210" rel="tag">acide urocanique</a> <div class='rss_chapo'><p align=justify>Le rayonnement <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162' name='mot162_0' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>UV</span><span class="gl_js" title="rayonnement ultraviolet<br />UV<br />UVA<br />UVB<br />UVC"> </span><span class="gl_jst" title="Les rayonnements ultraviolets (UV) sont des rayonnements électromagnétiques dont la longueur d'onde est comprise entre 100 et 400 nm. Le spectre UV est sous‐divisé en 3 régions : les UVA (λ = 320–400 nm), les UVB (λ = 280–320 nm) et les UVC (λ = 100–280 nm)."> </span></a> perturbe le système immunitaire cutané et induit une diminution des défenses immunitaires réduisant la capacité de surveillance vis‐à‐vis des tumeurs ou des antigènes viraux ou étrangers (pour revues voir : (Norval, 2002 ; Schwarz, 2010 ; Ullrich et Byrne, 2012 ; Kripke, 2013)).</p></div> <div class='rss_texte'><div class="cs_sommaire cs_sommaire_sans_fond" id="outil_sommaire"> <div class="cs_sommaire_inner"> <div class="cs_sommaire_titre_sans_fond"> Sommaire </div> <div class="cs_sommaire_corps"> <ul> <li><a title="I. Mode d'action des UV" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_0">I. Mode d'action des UV</a></li> <li><a title="II. UV et cancer" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_1">II. UV et cancer</a></li> <li><a title="III. UV et hypersensibilité de contact" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_2">III. UV et hypersensibilité de contact</a></li> <li><a title="Bibliography" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_3">Bibliography</a></li> </ul> </div> </div> </div><h3 class="spip" id="outil_sommaire_0"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>I. Mode d'action des <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162' name='mot162_0' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>UV</span><span class="gl_js" title="rayonnement ultraviolet<br />UV<br />UVA<br />UVB<br />UVC"> </span><span class="gl_jst" title="Les rayonnements ultraviolets (UV) sont des rayonnements électromagnétiques dont la longueur d'onde est comprise entre 100 et 400 nm. Le spectre UV est sous‐divisé en 3 régions : les UVA (λ = 320–400 nm), les UVB (λ = 280–320 nm) et les UVC (λ = 100–280 nm)."> </span></a> </h3><p align=justify>Les UV agissent à plusieurs niveaux de la réponse immunitaire :</p> <p align=justify>• En altérant le nombre, la morphologie et la fonction des <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot89' name='mot89_1' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>cellules de Langerhans</span><span class="gl_js" title="cellule de Langerhans<br />cellules de Langerhans"> </span><span class="gl_jst" title="La cellule de Langerhans est la cellule dendritique la mieux connue chez l'homme. Les cellules de Langerhans sont capables d'orienter la réponse immune soit dans le sens d'une réponse inflammatoire soit dans le sens d'une tolérance active. Aujourd'hui, la cellule de Langerhans est une cible pour les traitements immunosuppresseurs dans l'inflammation chronique ou pour la protection face aux agressions environnementales comme les rayons U.V. Leur place dans la vaccination est fondamentale."> </span></a> : les cellules de Langerhans vont perdre leur dendricité ; l'expression de leurs marqueurs de surface (CD1, HLA-DR, ATPase) et des molécules d'adhésion (ICAM-1) ou de co-stimulation B7 est diminuée ; le nombre de granules de Birbeck est réduit ; sous l'effet des UVs, une partie des cellules de Langerhans vont migrer vers les ganglions périphériques en ayant perdu leur capacité de présentation d'antigène et de stimulation des clones de lymphocytes T de type Th1 mais en conservant leur potentiel de stimulation des clones de lymphocytes T de type Th2 ; des cellules de Langerhans vont entrer en apoptose. Les cellules de Langerhans altérées par les UV vont également activer des cellules NKT présentant des fonctions immunosuppressives (Moodycliffe et al, 2000).</p> <p align=justify>• En induisant une photo-isomérisation de l'acide trans-urocanique en acide cis-urocanique qui présente une activité immunosuppressive (De Fabo et Noonan, 1983 ; Moodycliffe et al, 1992 ; Moodycliffe et al, 1996) ; l'acide cis-urocanique agirait en se liant au récepteur 5HT-2A de la sérotonine (Walterscheid et al, 2006) ; l'acide cis-urocanique activerait les terminaisons nerveuses cutanées qui en relargant des neuropeptides induiraient la dégranulation des <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot93' name='mot93_2' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>mastocytes</span><span class="gl_js" title="mastocyte<br />mastocytes"> </span><span class="gl_jst" title="C'est Von Recklinhausen qui a décrit initialement le mastocyte en 1863 mais, quelques années plus tard, Paul Ehrlich décrivit plus en détail la morphologie de ces cellules métachromatiques et leur dégranulation et c'est également qui leur donna leur nom actuel. Pensant que les granules cytoplasmiques correspondaient à des produits de phagocytose et considérant les granules comme le reflet de la richesse nutritionnelle locale, il les baptisa « mastzellen » pour « cellules bien nourries » ; « mastzellen » est devenu « mast cell » en Anglais et « mastocyte » en Français. Les mastocytes dérivent de la moelle osseuse et, dans la peau, sont absents de l'épiderme et sont présents dans le derme avec une densité de 7000 à 20000 par mm3. Ils sont préférentiellement localisés à proximité des vaisseaux sanguins, des corpuscules nerveux, et des annexes épidermiques (follicules pilo-sébacés et glandes sudorales.<br /><br />En microscopie optique, le mastocyte est une cellule mononucléée de 8 à 20 µm de diamètre, avec une forme variable (ronde, ovalaire, polygonale, étoilée ou fusiforme), avec de nombreuses expansions cytoplasmiques ; son noyau est souvent central et relativement important (jusqu'à 50 % du volume de la cellule) avec un ou deux nucléoles. Son cytoplasme est basophile ou incolore rempli de très nombreuses granulations colorées en violet foncé par la coloration de May-Grunwald Giemsa. A la différence des autres cellules du tissu conjonctif (fibroblaste, par exemple), les organites comme les mitochondries, le réticulum endoplasmique et les ribosomes libres sont rares. Par contre, l'appareil de Golgi est bien développé car il est responsable de la synthèse et de l'organisation des granules mastocytaires. Ces granules (d'un diamètre de 0.2 à 0.6um) sont limités par une simple membrane périgranulaire et leur morphologie varie en fonction de leur degré de maturation et de l'espèce animale considérée (forme amorphe, granulaire, filamenteuse, lamellaire, ou paracristalline). Les mastocytes humains montrent des structures lamellaires concentriques et d'éventuelles configurations cristallines. La présence de ces granules et leur composition font du mastocyte un unité exocrine à part entière.<br /><br />Le mastocyte a de nombreuses ressemblances structurales et fonctionnelles avec le granulocyte basophile qui dérive comme lui d'un même précurseur commun myéloide et posséde comme le mastocyte des granulations métachromasiques dans son cytoplasme. Toutefois, leur inter-relations sont mal comprises. Contrairement au mastocyte, les basophiles achèvent leur maturation dans la moëlle osseuse, puis circulent dans le sang pour finalement mourir dans les tissus. Le basophile perd son potentiel de prolifération, une fois sa maturation acquise. A l'inverse, le mastocyte peut proliférer et se différencier dans les tissus périphériques.<br /><br />Les fonctions des mastocytes sont liées essentiellement aux propriétés de leurs granules. Ceux-ci sont composés de médiateurs préformés comme l'histamine, l'héparine, des facteurs chimiotactiques, des protéases et des glycosaminoglycannes (héparine, sulfate de chondroitine). Suite à la libération de ces derniers, des médiateurs néoformés, essentiellement des métabolites de l'acide arachidonique et le PAF (pour Platelet Activating Factor) vont être sécrétés. Les premiers comme l'histamine, participent à la phase immédiate de la réaction, tandis que les facteurs néoformés permettent la mise en place d'une phase tardive et accentuent l'action des médiateurs préformès en recrutant les cellules de l'inflammation (éosinophiles, neutrophiles, monocytes, lymphocytes, et plaquettes sanguines). Les mastocytes libèrent également un ensemble de cytokines (GM-CSF, IL-3, IL-4, ...) qui vont amplifier ou moduler l'inflammation.<br /><br />Les mastocytes expriment à leur surface le récepteur de haute affinité des IgE, et l'activation du mastocyte qui aboutit à sa dégranulation, peut être induite par l'aggrégation de ces récepteurs par des complexes IgE-allergènes. Indépendamment de cette dégranulation liée aux IgE, certains facteurs sécrétés par des lymphocytes T peuvent induire, en présence de l'antigène, une libération de médiateurs par le mastocyte. En particulier, un facteur nommé HRF (pour Histamine Releasing Factor) pourrait amplifier de façon non spécifique les réactions d'hypersensibilité de type I en induisant la libération d'histamine.<br /><br />Les mastocytes sont impliqués dans de nombreuses dermatoses dont les plus connues sont : l'urticaire, l'allergie de contact, la dermatite atopique et le psoriasis.<br /><br /><strong>Bibliographie</strong><br /><br /><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3723719/pdf/nihms477613.pdf" class="spip_out" rel="external">Wulff BC, Wilgus TA. Mast cell activity in the healing wound : more than meets <br />the eye ? Exp Dermatol. 2013 Aug ;22(8):507-10. doi : 10.1111/exd.12169. Epub 2013<br />Jun 27. Review. PubMed PMID : 23802591 ; PubMed Central PMCID : PMC3723719.</a><br /><br /><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4115062/pdf/nihms595503.pdf" class="spip_out" rel="external">Douaiher J, Succar J, Lancerotto L, Gurish MF, Orgill DP, Hamilton MJ, Krilis <br />SA, Stevens RL. Development of mast cells and importance of their tryptase and<br />chymase serine proteases in inflammation and wound healing. Adv Immunol.<br />2014 ;122:211-52. doi : 10.1016/B978-0-12-800267-4.00006-7. Review. PubMed PMID :<br />24507159 ; PubMed Central PMCID : PMC4115062.</a>"> </span></a> dermiques (Hart et al 2002)</p> <p align=justify>• En déclenchant la secrétion, par les <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot119' name='mot119_3' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>kératinocytes</span><span class="gl_js" title="kératinocyte<br />kératinocytes"> </span><span class="gl_jst" title="Les kératinocytes représente la population majoritaire des cellules épidermiques (90 à 95 %)."> </span></a>, de nombreux médiateurs solubles, en particulier l'IL-10, le TNF-alpha (Moodycliffe et Norval, 1994), la MSH (melanocyte stimulating hormone), la pro-opio-mélanocortine et le PGE2 qui ont des activités immunosuppressives</p> <p align=justify>• En agissant sur l'ADN des cellules qui est le principal <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot250' name='mot250_4' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>chromophore</span><span class="gl_js" title="chromophore<br />chromophores"> </span><span class="gl_jst" title="<br /><br />Un chromophore est un groupement d'atomes comportant des liaisons multiples formant une alternance régulière : liaison multiple – liaison simple. On parle alors de liaisons conjuguées. Ils créent un nuage électronique délocalisé qui peut facilement entrer en résonance avec le rayonnement incident et ainsi l'absorber en partie : ils sont ainsi responsables de l'aspect coloré de la substance. La <strong>conversion de la lumière en chaleur</strong> dans la peau est aussi due à l'absorption de l'énergie photonique qui est convertie en agitation thermique des molécules cibles ou <strong>chromophores</strong>.<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_219 spip_documents"> <dt><img src="IMG/jpg/Chromophores_biologiques_et_types_d_UV_absorbes.jpg" width="622" height="291" alt="JPEG - 209.5 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong>Chromophores biologiques cutanés et types d'UV absorbé</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a> des UV et en provoquant la production de dimères de pyrimidine qui induisent la sécrétion de cytokines immunosuppressives et inhibent les réactions d'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot209' name='mot209_5' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>hypersensibilité de contact</span><span class="gl_js" title="hypersensibilité de contact"> </span><span class="gl_jst" title=""> </span></a>.</p> <p align=justify>• En induisant la dégranulation des mastocytes dans le <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot117' name='mot117_6' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>derme</span><span class="gl_js" title="derme"> </span><span class="gl_jst" title="Le derme est une des trois couches constitutives de la peau comprise entre l'épiderme et l'hypoderme. C'est un tissu conjonctif qui est principalement composé d'une matrice extracellulaire produite par des fibroblastes, la principale population cellulaire dermique."> </span></a>, l'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot221' name='mot221_7' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>histamine</span><span class="gl_js" title="histamine"> </span><span class="gl_jst" title="L'histamine est un médiateur préformé synthétisé par les plaquettes puis par les mastocytes et les basophiles ; elle joue un rôle majeur dans l'augmentation de la perméabilité vasculaire et la relaxation vasculaire."> </span></a> libéré exerçant un effet inhibiteur sur les réactions d'hypersensibilité de contact. Il y a une corrélation positive entre la densité des mastocytes dans une <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot115' name='mot115_8' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>peau humaine</span><span class="gl_js" title="peau humaine"> </span><span class="gl_jst" title="La peau qu'on appelle également tégument (du latin tegumentum, couverture) est l'enveloppe de notre corps ; elle est en continuité avec les muqueuses qui recouvrent les cavités naturelles de notre organisme. Elle est également l'organe le plus visible et le plus vaste de notre organisme avec une surface de 1.8 m<sup class="typo_exposants">2</sup> et un poids de 3 kg en moyenne chez l'homme adulte de 70 kg."> </span></a> non exposée au soleil et le risque de développement d'un mélanome ou d'un <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot171' name='mot171_9' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>carcinome basocellulaire</span><span class="gl_js" title="carcinome basocellulaire<br />carcinomes basocellulaires<br />CBC"> </span><span class="gl_jst" title="Les carcinomes basocellulaires (CBC) sont des tumeurs d'origine kératinocytaire. Ils représentent 75% des cancers épidermiques d'origine non mélanocytaire. C'est le cancer le plus fréquent chez l'Homme."> </span></a> (pour une discussion détaillée sur ce sujet voir (Ullrich et Byrne, 2010).</p> <p align=justify>• En induisant la migration, du derme vers l'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot116' name='mot116_10' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>épiderme</span><span class="gl_js" title="épiderme"> </span><span class="gl_jst" title="L'épiderme, est la couche la plus superficielle de la peau. C'est un épithélium squameux stratifié kératinisé qui se renouvelle continuellement. Les kératinocytes représente la population majoritaire des cellules épidermiques (90 à 95 %). Les autres types cellulaires sont les mélanocytes, les cellules de Langerhans et les cellules de Merkel. L'épiderme ne contient ni vaisseau sanguin ni vaisseau lymphatique, mais renferme de nombreuses terminaisons nerveuses libres. La fonction primaire de l'épiderme est de produire la couche cornée qui forme une couche protectrice semi-perméable permettant la vie terrestre, en empèchant la perte en eau, en maintenant une hydratation satisfaisante de la peau et en évitant une hyperhydratation."> </span></a>, de <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot91' name='mot91_11' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>macrophages</span><span class="gl_js" title="macrophage<br />macrophages"> </span><span class="gl_jst" title="Les macrophages sont dérivés de la moelle osseuse. Ils se différencient en monocytes dans le sang, puis en macrophages dans le derme où ils perdent leur potentiel prolifératif. Ils ont la capacité de phagocyter les débris cellulaires et les pathogènes, de les digérer ou de les appréter et de présenter les antigénes apprétés aux lymphocytes et autres cellules immunitaires pour déclencher une réponse immunitaire spécifique. Les macrophages secrétent également une large gamme de facteurs impliqués dans la régulation des réponses immunitaires et le développement de l'inflammation ; ils peuvent produire des enzymes hydrolytiques, des composants du système du complément, et une large gamme de facteurs solubles tels que l'interleukine-1, certaines prostaglandines, de l'interféron, et des facteurs de croissance. Ils expriment à leur surface des récépteurs pour des lymphokines qui induisent leur activation."> </span></a> CD11b+ qui vont également secréter de l'IL-10</p> <p align=justify>• En provoquant la libération de monoxyde d'azote et de <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot41' name='mot41_12' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>CGRP</span><span class="gl_js" title="Calcitonin gene related peptide<br />CGRP"> </span><span class="gl_jst" title="Calcitonin gene related peptide (CGRP) : is a member of the calcitonin family of peptides, which in humans exists in two forms, α-CGRP and β-CGRP that differ by 3 amino acids. α-CGRP is a 37 amino acid peptide and is, formed from the alternative splicing of the calcitonin/CGRP gene located on chromosome 11. bCGRP is encoded by a different, but closely related gene<br />CGRP is one of the most abundant peptides produced in both peripheral and central neurons. It is the most potent peptide vasodilator and can function in the transmission of pain. CGRP is one of the most prominent neuropeptides of the skin and is often colocalized with either SP. CGRP-immunoreactive nerves are often associated with mast cells, Merkel cells, melanocytes, keratinocytes, and Langerhans cells, which are stimulated under inflammatory conditions. CGRP can modulate immune responses and inflammation in vitro and in vivo and in general, CGRP predominantly mediates anti-inflammatory and neurotrophic effects . CGRP alone can increase keratinocyte and melanocyte proliferation, upregulate melanogenesis and regulate cytokine production in human keratinocytes."> </span></a> (Calcitonin Gene-Related Peptide) par les fibres nerveuses épidermiques ; CGRP va inhiber la présentation antigénique par les cellules de Langerhans qui sont étroitement associés à ces fibres.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_1"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>II. UV et <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot208' name='mot208_13' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>cancer</span><span class="gl_js" title="cancer"> </span><span class="gl_jst" title=""> </span></a></h3><p align=justify>Ce sont les travaux pionniers de Kripke et al. qui ont montré que le rayonnement UV par ses propriétés immunosuppressives diminue la capacité de surveillance vis‐à‐vis des tumeurs (pour revue voir Kripke, 2013). Ils montraient que les tumeurs induites chez la souris par de fortes doses d'UVB étaient extrêmement immunogènes puisqu'elles étaient rejetées après transplantation chez des souris syngéniques ; elles ne pouvaient être transplantées que chez des hôtes immunodéprimés (Kripke, 1974).</p> <dl class='spip_document_260 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH375/Photocarcinogenese-Kripke-b3e20.jpg' width='500' height='375' alt='JPEG - 77.8 ko' /></dt> </dl><p align=justify>Par la suite, la même équipe montrait que la croissance des tumeurs induites par les UV n'était possible qu'en raison d'une altération systémique de la réponse immunitaire de leur hôte (Kripke and Fisher, 1976 ; Fisher et Kripke, 1977).</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_2"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>III. UV et hypersensibilité de contact</h3><p align=justify>Les effets immunosuppressifs des UV furent également démontrés dans le modèle de l'hypersensibilité de contact chez la souris. Dans ce modèle, il apparut que rayonnement UV n'induit pas une immunosuppression générale mais inhibe des réactions immunitaires selon un processus spécifique d'un antigène.</p> <dl class='spip_document_262 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH243/Effet-immunosuppresseur-des-UV-specifique-d_un-antigene-ac421.jpg' width='500' height='243' alt='JPEG - 37.9 ko' /></dt> </dl> <p>Ainsi l'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot262' name='mot262_14' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>application</span><span class="gl_js" title="application"> </span><span class="gl_jst" title=""> </span></a> d'un antigène sur une peau irradiée par les UV n'induit pas une sensibilisation à cet allergène mais, au contraire, provoque une tolérance à celui-ci. La souris ainsi traitée ne peut plus être sensibilisée contre cet allergène alors que la sensibilisation contre d'autres allergènes reste possible.</p> <dl class='spip_document_263 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH244/Tranfert-de-la-tolerance-a-un-antigene-par-le-transfert-des-lymphocytes-T-49703.jpg' width='500' height='244' alt='JPEG - 42.1 ko' /></dt> </dl> <p>Cette immunosuppression spécifique de l'antigène est médiée par des lymphocytes T régulateurs ayant des fonctions immunosuppressives (Maeda et al, 2008).</p> <p align=justify>Selon la dose d'UV appliquée, l'immunosuppression sera locale (à faibles doses) ou systémique (à fortes doses).</p> <dl class='spip_document_261 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH375/UV-et-hypersensibilite-de-contact-df878.jpg' width='500' height='375' alt='JPEG - 60.4 ko' /></dt> </dl> <p>La tolérance systémique induite par de fortes doses d'UV peut être transmise par le transfert des splénocytes de la souris irradiée à une autre souris naive. L'implication de l'IL-10 dans l'immunosuppression systémique a été démontrée par l'utilisation d'anticorps anti IL-10 ou en utilisant des souris génétiquement déficientes pour le gène de l'IL-10.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_3"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>Bibliography</h3> <p><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2187071/pdf/je158184.pdf" class='spip_out' rel='external'>DeFabo E, Noonan F. Mechanism of immune suppression by ultraviolet radiation in vivo. I. Evidence for the existence of a unique photoreceptor in skin and its role in photoimmunology. J Exp Med. 1983 ;158:84–98.</a></p> <p><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC430858/pdf/pnas00026-0392.pdf" class='spip_out' rel='external'>Fisher MS, Kripke ML. Systemic alteration induced in mice by ultraviolet light irradiation and its relationship to ultraviolet carcinogenesis. Proc Natl Acad Sci U S A. 1977</a></p> <p>Hart PH, Townley SL, Grimbaldeston MA, Khalil Z, Finlay-Jones JJ. <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot52' name='mot52_15' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>Mast cells</span><span class="gl_js" title="Mast cell<br />mast cell<br />mast cells<br />Mast cells"> </span><span class="gl_jst" title="Mast cells are roundish or spindled specialized secretory cells that contains many metachromatic granules. They are present throughout the dermis but found most commonly around blood vessels, pilosebaceous apparatus and in the subcutaneous fat (hypodermis). Their granules are rich in histamine and heparin and contains also various enzymes including eosinophil chemotactic factors of anaphylatoxis (ECF-A), neutrophil chemotactic factor (NCF), chymase, tryptase and TNF-like substance. They also produce and release prostaglandins, leukotrienes, and platelet-activating factors. Mast cells respond to physical stimuli (ligth, cold, heat, acute trauma, vibration, and sustained pressure), chemical and immunologic stimuli by releasing the content of their secretory granules. The granule release firstly induces vasodilatation, dermal edema then an infiltration into the dermis of inflammatory cells (neutrophils, eosinophils and basophils), attracted by the released chemotactic factors. Mast cells are the sentinel cell in immediate-type hypersensitivity reactions and are also involved in the production of subacute and chronic inflammatory diseases. Mastocytes stain red-violet with toluidin blue and methylene blue stains, and immunohistochemically with antibodies to chymase and tryptase. They also express the c-kit protein."> </span></a>, neuropeptides, histamine, and prostaglandins in UV-induced systemic immunosuppression. Methods. 2002 ; 28:79–89.</p> <p>Kripke, M.L. 1974. Antigenicity of murine skin tumors induced by ultraviolet light. J Natl Cancer Inst. 53:1333‐6.</p> <p>Kripke, M.L., and M.S. Fisher. 1976. Immunologic responses of the autochthonous host against tumors induced by ultraviolet light. Adv Exp Med Biol. 66:445‐9.</p> <p><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3600945/pdf/nihms435763.pdf" class='spip_out' rel='external'>Kripke ML. Reflections on the field of photoimmunology. J Invest Dermatol. 2013 Jan ;133(1):27-30.</a></p> <p><a href="http://www.jimmunol.org/content/180/5/3065.long" class='spip_out' rel='external'>Maeda A, Beissert S, Schwarz T, Schwarz A. Phenotypic and functional<br class='autobr' /> characterization of ultraviolet radiation-induced regulatory T cells. J Immunol. 2008 Mar 1 ;180(5):3065-71.</a></p> <p><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1421727/pdf/immunology00102-0082.pdf" class='spip_out' rel='external'>Moodycliffe AM, Kimber I, Norval M. The effect of ultraviolet B irradiation and urocanic acid isomers on dendritic cell migration. Immunology. 1992 Nov ;77(3):394-9.</a></p> <p><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1422292/pdf/immunology00084-0087.pdf" class='spip_out' rel='external'>Moodycliffe AM, Kimber I, Norval M. Role of tumour necrosis factor-alpha in ultraviolet B light-induced dendritic cell migration and suppression of contact hypersensitivity. Immunology. 1994 Jan ;81(1):79-84.</a></p> <p>Moodycliffe AM, Bucana CD, Kripke ML, Norval M, Ullrich SE. Differential<br class='autobr' /> effects of a monoclonal antibody to cis-<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot70' name='mot70_16' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>urocanic acid</span><span class="gl_js" title="urocanic acid<br />Urocanic acid"> </span><span class="gl_jst" title="Located in the stratum corneum, urocanic acid is a major epidermal chromophore for UVR and has been proposed as a &laquo; putative &raquo;natural sunscreen and as a mediator of photoimmunosuppression that could play a role in photocarcinogenesis."> </span></a> on the suppression of delayed and contact hypersensitivity following ultraviolet irradiation. J Immunol. 1996 Oct 1 ;157(7):2891-9.</p> <p>Moodycliffe AM, Nghiem D, Clydesdale G, Ullrich SE. Immune suppression and skin cancer development : regulation by NKT cells. Nat Immunol. 2000 ; 1:521–5.</p> <p><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2567683/pdf/12481214.pdf" class='spip_out' rel='external'>Norval M. Immunosuppression induced by ultraviolet radiation : relevance to public health. Bull World Health Organ. 2002 ;80(11):906-7.</a></p> <p><a href="http://www.nature.com/jid/journal/v130/n1/pdf/jid2009217a.pdf" class='spip_out' rel='external'>Schwarz T. The dark and the sunny sides of UVR-induced immunosuppression : Photoimmunology revisited. J Invest Dermatol. 2010 ;130:49–54.</a></p> <p><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3279601/pdf/nihms336493.pdf" class='spip_out' rel='external'>Ullrich SE, Byrne SN. The immunologic revolution : photoimmunology. J Invest Dermatol. 2012 Mar ;132(3 Pt 2):896-905.</a></p> <p><a href="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1859944/pdf/zpq17420.pdf" class='spip_out' rel='external'>Walterscheid JP, Nghiem DX, Kazimi N, Nutt LK, McConkey DJ, Norval M, Ullrich SE. Cis-urocanic acid, a sunlight-induced immunosuppressive factor, activates immune suppression via the 5-HT2A receptor. Proc Natl Acad Sci U S A. 2006 Nov 14 ;103(46):17420-5.</a></p></div> Les lasers en dermatologie https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article72 https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article72 2012-12-03T13:19:08Z text/html fr Michel Démarchez mélanine/mélanines rayonnement ultraviolet /UV/UVA/UVB/UVC Phototype/phototype/phototypes laser/LASER/lasers émission stimulée inversion de population effet thermique effet photoablatif effet photodynamique/thèrapie photodynamique laser déclenché /Q-switched laser radiation chromophore/chromophores <p align=justify>Le mot « LASER » est l'acronyme de l'anglais « Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation » (amplification de la lumière par émission stimulée de radiations).</p> - <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?rubrique66" rel="directory">Les désordres cutanés cosmétiques</a> / <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot103" rel="tag">mélanine/mélanines</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162" rel="tag">rayonnement ultraviolet /UV/UVA/UVB/UVC</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot166" rel="tag">Phototype/phototype/phototypes</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot178" rel="tag">laser/LASER/lasers</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot179" rel="tag">émission stimulée </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot180" rel="tag">inversion de population</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot181" rel="tag">effet thermique</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot182" rel="tag">effet photoablatif</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot183" rel="tag">effet photodynamique/thèrapie photodynamique</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot184" rel="tag">laser déclenché /Q-switched laser</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot195" rel="tag">radiation</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot250" rel="tag">chromophore/chromophores</a> <div class='rss_chapo'><p align=justify>Le mot « <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot178' name='mot178_0' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>LASER</span><span class="gl_js" title="laser<br />LASER<br />lasers"> </span><span class="gl_jst" title="Le mot « LASER » est l'acronyme de l'anglais « Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation » (amplification de la lumière par émission stimulée de radiations)"> </span></a> » est l'acronyme de l'anglais « Light Amplification by Stimulated Emission of <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot195' name='mot195_1' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>Radiation</span><span class="gl_js" title="radiation"> </span><span class="gl_jst" title="p align=justify>Les échanges thermiques par radiation s'effectuent entre des surfaces distantes l'une de l'autre et à températures différentes. Il s'agit par exemple de l'absorption des rayons du soleil par l'enveloppe périphérique."> </span></a> » (amplification de la lumière par <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot179' name='mot179_2' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>émission stimulée</span><span class="gl_js" title="émission stimulée"> </span><span class="gl_jst" title="<strong>L'émission stimulée de lumière</strong> se produit lorsqu'un atome à l'état excité E2 reçoit un photon incident α d'énergie hν, correspondant à la différence de niveau intrinsèque E2-E1 (E1 étant le niveau d'énergie de l'atome à l'état fondamental), l'atome retourne au niveau E1 en émettant un photon β de même fréquence ; cette émission « déclenchée » par le photon incident constitue un exemple de transition provoquée à partir d'un état métastable vers un état stable : elle a donc été baptisée stimulée ou induite. Pour compléter le modèle, Einstein a émis l'hypothèse que ce phénomène était instantané, donc que le photon induit était en phase avec le photon incident, et enfin, que sa direction était également celle du photon incident.L'émission d'un faisceau laser est basée sur le principe de l'émission stimulée."> </span></a> de radiations).</p> <p align=justify>Le laser est une source de rayonnement électromagnétique cohérent dans le temps et l'espace qui se caractérise par sa longueur d'onde et son mode d'émission continu ou pulsé. Les longueurs d'onde utilisées ont été, tout d'abord, celle des micro-ondes (on parle alors de MASER pour « Microwave Amplification by Stimulated Emission of Radiation »), puis celle des infrarouges, du visible, des <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162' name='mot162_3' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>UV</span><span class="gl_js" title="rayonnement ultraviolet<br />UV<br />UVA<br />UVB<br />UVC"> </span><span class="gl_jst" title="Les rayonnements ultraviolets (UV) sont des rayonnements électromagnétiques dont la longueur d'onde est comprise entre 100 et 400 nm. Le spectre UV est sous‐divisé en 3 régions : les UVA (λ = 320–400 nm), les UVB (λ = 280–320 nm) et les UVC (λ = 100–280 nm)."> </span></a>, et plus récemment des rayons X.</p></div> <div class='rss_texte'><div class="cs_sommaire cs_sommaire_sans_fond" id="outil_sommaire"> <div class="cs_sommaire_inner"> <div class="cs_sommaire_titre_sans_fond"> Sommaire </div> <div class="cs_sommaire_corps"> <ul> <li><a title="1. Rappels sur l'interaction lumière matière" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_0">1. Rappels sur l'interaction lumière matière</a></li> <li><a title="2. Les modes d'interaction lumière/matière" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_1">2. Les modes d'interaction lumière/matière</a></li> <li><a title="3. Principe du laser" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_2">3. Principe du laser</a></li> <li><a title="4. Structure d'un laser" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_3">4. Structure d'un laser</a></li> <li><a title="5. Caractéristiques du rayonnement laser" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_4">5. Caractéristiques du rayonnement laser</a></li> <li><a title="6. Effets d'un rayonnement laser sur les tissus" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_5">6. Effets d'un rayonnement laser sur les tissus</a> <ul> <li><a title="6.1 L'effet thermique" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_6">6.1 L'effet thermique</a></li> <li><a title="6.2 Les effets mécaniques" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_7">6.2 Les effets mécaniques</a></li> <li><a title="6.3 L'effet photoablatif" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_8">6.3 L'effet photoablatif</a></li> <li><a title="6.4L'effet photodynamique" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_9">6.4L'effet photodynamique</a></li></ul></li> <li><a title="7. Les lasers en dermatologie" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_10">7. Les lasers en dermatologie</a> <ul> <li><a title="7.1 Les lasers destinés au traitement des lésions vasculaires" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_11">7.1 Les lasers destinés au traitement des lésions vasculaires</a></li> <li><a title="7.2 Les lasers destinés au traitement des lésions pigmentaires" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_12">7.2 Les lasers destinés au traitement des lésions pigmentaires</a></li> <li><a title="7.3 Les lasers destinés à l'épilation" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_13">7.3 Les lasers destinés à l'épilation</a></li> <li><a title="7.4 Le laser CO2" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_14">7.4 Le laser CO2</a></li></ul></li> <li><a title="Bibliographie" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_15">Bibliographie</a></li> </ul> </div> </div> </div><h3 class="spip" id="outil_sommaire_0"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>1. Rappels sur l'interaction lumière matière</h3><p align=justify>Pour expliquer le fonctionnement des <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot178' name='mot178_0' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>lasers</span><span class="gl_js" title="laser<br />LASER<br />lasers"> </span><span class="gl_jst" title="Le mot « LASER » est l'acronyme de l'anglais « Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation » (amplification de la lumière par émission stimulée de radiations)"> </span></a>, il convient de rappeler quelques principes de physique :</p> <p align=justify>Un atome est composé d'un noyau fait de neutrons et de protons autour duquel tournent des électrons. Ces derniers sont répartis sur différentes couches ou orbites, chacune correspondant à un niveau d'énergie et contenant un nombre défini d'électrons.</p> <p align=justify>Selon le principe de dualité onde‐corpuscule, le rayonnement électromagnétique peut être décrit de deux manières : c'est à la fois une onde électromagnétique caractérisée par une fréquence ν et une longueur d'onde λ, mais c'est également un flux de particules de masse nulle appelées photons se déplaçant dans le vide à une vitesse c (c ≈ 3.10<sup class="typo_exposants">8</sup> m.s<sup class="typo_exposants">-1</sup>). Ces deux modélisations sont liées par les lois suivantes :</p> <p><span class='spip_document_213 spip_documents spip_documents_center'> <img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH105/Loi_de_l_electromagnetisme-5d915.jpg' width='500' height='105' alt="" /></span></p> <p align=justify>Un atome peut globalement se trouver dans deux types d'état, un état stable, fondamental et un état « excité », instable, d'un niveau d'énergie plus élevé. Le passage pour un atome d'un état excité à un état stable se traduit par l'émission d'un quanta d'énergie et le phénomène inverse résulte en l'absorption d'un même quanta d'énergie. Ce quantum d'énergie correspond à un photon, caractérisé par sa longueur d'onde λ.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_1"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>2. Les modes d'interaction lumière/matière</h3> <p>Il existe 3 modes d'interaction lumière/matière :</p> <p align=justify>-* <strong>L'absorption de l'énergie lumineuse par la matière</strong> : lorsqu'un photon rencontre un atome possédant un électron sur une orbite fondamentale, l'énergie de ce photon peut provoquer la transition de cet électron de son orbite atomique d'énergie E1 vers une orbite atomique d'énergie plus élevée E2, amenant ainsi l'atome à un état excité, instable. L'énergie véhiculée par ce photon correspond à la différence E2-E1.</p> <p align=justify>-* <strong>L'émission spontanée de lumière par la matière</strong> : lorsqu'un atome est dans état excité, et donc instable par rapport à son état fondamental, il tend spontanément à retourner dans un état stable en émettant un photon dont l'énergie correspondra à la différence E2-E1.</p> <p align=justify>-* <strong>L'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot179' name='mot179_1' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>émission stimulée</span><span class="gl_js" title="émission stimulée"> </span><span class="gl_jst" title="<strong>L'émission stimulée de lumière</strong> se produit lorsqu'un atome à l'état excité E2 reçoit un photon incident α d'énergie hν, correspondant à la différence de niveau intrinsèque E2-E1 (E1 étant le niveau d'énergie de l'atome à l'état fondamental), l'atome retourne au niveau E1 en émettant un photon β de même fréquence ; cette émission « déclenchée » par le photon incident constitue un exemple de transition provoquée à partir d'un état métastable vers un état stable : elle a donc été baptisée stimulée ou induite. Pour compléter le modèle, Einstein a émis l'hypothèse que ce phénomène était instantané, donc que le photon induit était en phase avec le photon incident, et enfin, que sa direction était également celle du photon incident.L'émission d'un faisceau laser est basée sur le principe de l'émission stimulée."> </span></a></strong> : lorsqu'un atome à l'état excité E2 reçoit un photon incident α d'énergie hν, correspondant à la différence de niveau intrinsèque E2-E1 (E1 étant le niveau d'énergie de l'atome à l'état fondamental), l'atome retourne au niveau E1 en émettant un photon β de même fréquence ; cette émission « déclenchée » par le photon incident constitue un exemple de transition provoquée à partir d'un état métastable vers un état stable : elle a donc été baptisée stimulée ou induite. Pour compléter le modèle, Einstein a émis l'hypothèse que ce phénomène était instantané, donc que le photon induit était en phase avec le photon incident, et enfin, que sa direction était également celle du photon incident.</p> <dl class='spip_document_232 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH375/Atome-photon-et-niveau-d_energie-d8a05.jpg' width='500' height='375' alt='JPEG - 74.8 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Interaction lumière/matière au niveau atomique</strong></dt> <dd class='spip_doc_descriptif' style='width:350px;'>Il existe 3 modes d'interaction lumière/matière : l'absorption de lumière par la matière, l'émission spontanée de lumière par la matière ou l'émission stimulée de la lumière par la matière. </dd> </dl><p align=justify>Ces principes décrits ici pour les atomes peuvent s'appliquer à des molécules mais les interactions moléculaires plus complexes et plus difficiles à décrire simplement ne seront pas exposées ici.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_2"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>3. Principe du laser</h3><p align=justify>L'émission d'un faisceau laser est basée sur le principe de l'émission stimulée. Pour qu'un faisceau laser de qualité soit généré, il faut que l'émission stimulée l'emporte largement sur l'absorption et l'émission spontanée. Pour pouvoir émettre une multitude de photons identiques en direction et en longueur d'onde, il faut donc placer à chaque instant un nombre élevé de molécules dans un même état excité. Ceci peut être fait de manière continue ou pulsée. Cette condition aboutit à une <strong><a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot180' name='mot180_2' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>inversion de population</span><span class="gl_js" title="inversion de population"> </span><span class="gl_jst" title="L'émission d'un faisceau laser est basée sur le principe de l'émission stimulée. Pour qu'un faisceau laser de qualité soit généré, il faut que l'émission stimulée l'emporte largement sur l'absorption et l'émission spontanée. Pour pouvoir émettre une multitude de photons identiques en direction et en longueur d'onde, il faut donc placer à chaque instant un nombre élevé de molécules dans un même état excité. Ceci peut être fait de manière continue ou pulsée. Cette condition aboutit à une <strong>inversion de population</strong> puisqu'à l'équilibre thermodynamique « naturel », le pourcentage N1 d'atomes stables est très supérieur à celui N2 d'atomes excités et que, dans le cas des lasers, on cherche à produire une inversion dans les proportions excités/ stables de la population des atomes du milieu (N2>N1).<br /><br /> <br />Le processus qui permet d'obtenir une inversion de population est appelé <strong>pompage</strong> et consiste à fournir de l'énergie à un milieu astucieusement choisi pour en exciter les molécules de ce dernier."> </span></a></strong> puisqu'à l'équilibre thermodynamique « naturel », le pourcentage N1 d'atomes stables est très supérieur à celui N2 d'atomes excités et que, dans le cas des lasers, on cherche à produire une inversion dans les proportions excités/ stables de la population des atomes du milieu (N2>N1).</p> <p align=justify>Le processus qui permet d'obtenir une inversion de population est appelé <strong>pompage</strong> et consiste à fournir de l'énergie à un milieu astucieusement choisi pour en exciter les molécules de ce dernier.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_3"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>4. Structure d'un laser</h3><p align=justify>Un système laser est donc constitué :</p> <p align=justify>-* D'un <strong>milieu amplificateur ou actif</strong> (solide, liquide ou gazeux) constitué des atomes ou des molécules potentiellement excitables dont la nature va déterminer la longueur d'onde précise du rayonnement qu'il émet.</p> <p align=justify>-* D'un <strong>système de pompage</strong> qui fournit l'énergie au milieu pour exciter les atomes ; il peut faire appel à la lumière provenant de lampes flash ou d'autres lasers (pompage optique), au pompage nucléaire où les molécules du laser sont excitées au contact de particules énergétiques provenant de réactions nucléaires, au pompage chimique où l'énergie est fournie au milieu par des réactions chimiques exothermiques, au pompage électronique ou électrique qui est principalement employé dans les lasers à gaz et qui consiste en la collision des atomes du laser avec des électrons accélérés électriquement dans un tube de décharge gazeuse, ou en l'alimentation électrique en continu d'un semi-conducteur.</p> <p align=justify>-* D'une <strong>cavité résonnante optique</strong> (également appelée résonateur optique) qui renferme le milieu amplificateur et le système de pompage et est composée à une extrémité d'un miroir à réflexion totale et à l'autre d'un miroir à réflexion partielle (de l'ordre de 95 à 98 %) ; il sert à démultiplier l'amplification du milieu amplificateur. Les photons produits par la désexcitation des atomes sont renvoyés dans le milieu actif par les miroirs qui se font face, continuant ainsi à désexciter d'autres atomes et à générer de nouveaux photons. Une faible partie de ces photons traversent le miroir semi-transparent pour former le faisceau laser.</p> <dl class='spip_document_233 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH375/Schema-laser-74ccc.jpg' width='500' height='375' alt='JPEG - 95.2 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Structure schématique d'un laser</strong></dt> </dl> <p>Pour illustration, voir <a href="#Video laser 50ans Bretagne" class='spip_ancre'>#Video laser 50ans Bretagne</a></p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_4"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>5. Caractéristiques du rayonnement laser</h3> <p>Un faisceau laser est :</p> <ul class="spip"><li> <strong>monochromatique</strong> = une seule longueur d'onde qui dépend de la nature du milieu amplificateur,</li></ul><ul class="spip"><li> <strong>cohérent</strong> : l'émission des photons est ordonnée dans le temps (très long trains d'onde) et dans l'espace, deux points de la source placés orthogonalement à la direction de propagation produisent des vibrations lumineuses avec la même identité de phase,</li></ul><ul class="spip"><li> <strong>unidirectionnel</strong> : avec donc une très faible divergence</li></ul><p align=justify>-* et <strong>intense</strong> : même pour les lasers de faible puissance en raison de la directivité du faisceau qui peut être concentré sur de très petites surfaces.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_5"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>6. Effets d'un rayonnement laser sur les tissus</h3><p align=justify>L'effet d'un laser sur un tissu est corrélé à l'énergie qu'il va délivrer au tissu (E<sub>reçue</sub>) qui dépend de trois paramètres :</p> <ul class="spip"><li> le temps d'exposition (T<sub>expos</sub>) </li><li> la surface du spot (et donc le diamètre du faisceau)</li><li> la puissance de sortie délivrée (P<sub>laser</sub>)</li></ul><p align=justify>qui sont liés par les formules suivantes :</p> <ul class="spip"><li> Irradiance = P<sub>laser</sub> / Surface du spot en Watts/cm2</li><li> Fluence = Irradiance x T<sub>expos</sub> en Joules/cm2</li><li> E<sub>reçue</sub> = P<sub>laser</sub>x T<sub>expos</sub> en Joules</li><li> E<sub>reçue</sub> = Irradiance x Surface du spot x T<sub>expos</sub> en Joules</li></ul><p align=justify>Les effets des lasers sur les tissus biologiques peuvent être de 4 types :</p> <ul class="spip"><li> thermique</li><li> mécanique</li><li> photo-ablatif</li><li> photochimique</li></ul><h4 class="spip" id="outil_sommaire_6"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a> 6.1 L'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot181' name='mot181_3' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>effet thermique</span><span class="gl_js" title="effet thermique"> </span><span class="gl_jst" title="L'effet thermique résulte de la combinaison de 3 phénomènes : <br /><br /> <br />-* la <strong>conversion de la lumière en chaleur</strong>, due à l'absorption de l'énergie photonique qui est convertie en agitation thermique des molécules cibles ou chromophores. L'absorption est fonction du couple longueur d'onde du faisceau laser/ longueur d'onde absorbée par le chromophore. Voir le tableau ci-dessous :<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_219 spip_documents"> <dt><a href="IMG/jpg/Chromophores_biologiques_et_types_d_UV_absorbes.jpg" title="JPEG - 209.5 ko" type="image/jpeg"><img src="local/cache-vignettes/L150xH71/Chromophores_biologiques_et_types_d_UV_absorbes-18928.jpg" width="150" height="71" alt="JPEG - 209.5 ko" /></a></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:150px;"><strong>Chromophores biologiques cutanés et types d'UV absorbé</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span><br />-* le <strong>transfert de chaleur</strong> essentiellement par conduction de la source primaire de l'échauffement vers le tissu environnant ce qui crée un volume chauffé « secondaire » plus important. Ce volume secondaire est dépendant de la durée d'émission du laser et de la durée de relaxation thermique (= durée permettant une diminution de 50% de la température atteinte par la cible). <br /><br /> <br />-* et la <strong>réaction tissulaire</strong> qui dépend de l'élévation de température induite, de la durée d'échauffement, et de la susceptibilité du tissu à une agression thermique.<br /><br /> <br />L'action thermique du laser va induire 4 processus différents selon l'échauffement induit et sa durée :<br /><br /> <br />-* <strong>l'hyperthermie</strong>, peu utilisée en pratique, correspond à une élévation modérée de la température, de quelques degrés, pendant un temps assez long, quelques dizaines de minutes. Ceci va perturber la machinerie cellulaire et provoquer l'apoptose (= mort cellulaire programmée) des cellules.<br /><br /> <br />-*<strong>la coagulation</strong> obtenue à une température comprise entre 50 et 100 °C, pendant une durée de l'ordre de la seconde ; elle induit une dénaturation des protéines qui aboutit à une nécrose irréversible sans destruction immédiate du tissu. On observe la dessiccation, le blanchiment et la rétraction du tissu qui sera éliminé, dans un second temps, par détersion, au cours du processus de cicatrisation.<br /><br /> <br />-* <strong>la volatilisation</strong> induite à des températures supérieures à 100°C, dans des temps très courts (1/10 de seconde), au cours de laquelle, le tissu est vaporisé. Une partie du tissu disparait donc et les bords de la plaie sont coagulés en raison du transfert progressif de chaleur entre la zone saine et la zone volatilisée. C'est ce phénomène périphérique de coagulation qui est responsable de l'effet hémostatique. Selon la surface de la zone traitée, on pourra soit induire une incision, soit détruire des tumeurs.<br /><br /> <br />-* <strong>L'effet thermomécanique</strong> qui est obtenu lorsque la durée du tir laser est inférieure au temps de relaxation thermique du tissu traitée. Dans ce cas, il n'y a pas de diffusion thermique, la chaleur est accumulée localement provoquant finalement une vaporisation explosive de la cible."> </span></a></h4> <p>L'effet thermique résulte de la combinaison de 3 phénomènes :</p> <p align=justify>-* la <strong>conversion de la lumière en chaleur</strong>, due à l'absorption de l'énergie photonique qui est convertie en agitation thermique des molécules cibles ou <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot250' name='mot250_4' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>chromophores</span><span class="gl_js" title="chromophore<br />chromophores"> </span><span class="gl_jst" title="<br /><br />Un chromophore est un groupement d'atomes comportant des liaisons multiples formant une alternance régulière : liaison multiple – liaison simple. On parle alors de liaisons conjuguées. Ils créent un nuage électronique délocalisé qui peut facilement entrer en résonance avec le rayonnement incident et ainsi l'absorber en partie : ils sont ainsi responsables de l'aspect coloré de la substance. La <strong>conversion de la lumière en chaleur</strong> dans la peau est aussi due à l'absorption de l'énergie photonique qui est convertie en agitation thermique des molécules cibles ou <strong>chromophores</strong>.<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_219 spip_documents"> <dt><img src="IMG/jpg/Chromophores_biologiques_et_types_d_UV_absorbes.jpg" width="622" height="291" alt="JPEG - 209.5 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong>Chromophores biologiques cutanés et types d'UV absorbé</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a>. L'absorption est fonction du couple longueur d'onde du faisceau laser/ longueur d'onde absorbée par le chromophore. Voir le tableau ci-dessous :</p> <dl class='spip_document_219 spip_documents'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH234/Chromophores_biologiques_et_types_d_UV_absorbes-3f636.jpg' width='500' height='234' alt='JPEG - 209.5 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Chromophores biologiques cutanés et types d'UV absorbé</strong></dt> </dl><p align=justify>-* le <strong>transfert de chaleur</strong> essentiellement par <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot197' name='mot197_5' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>conduction</span><span class="gl_js" title="conduction"> </span><span class="gl_jst" title="La conduction concerne les échanges thermiques s'effectuant entre deux milieux de température différente, mais sans déplacement de l'un par rapport à l'autre contrairement à la convection. Il s'agit par exemple du transfert de chaleur entre la surface cutanée et les solides ou les fluides avec lesquels la peau est en contact sans déplacement, tels que le sol ou les vêtements."> </span></a> de la source primaire de l'échauffement vers le tissu environnant ce qui crée un volume chauffé « secondaire » plus important. Ce volume secondaire est dépendant de la durée d'émission du laser et de la durée de relaxation thermique (= durée permettant une diminution de 50% de la température atteinte par la cible).</p> <p align=justify>-* et la <strong>réaction tissulaire</strong> qui dépend de l'élévation de température induite, de la durée d'échauffement, et de la susceptibilité du tissu à une agression thermique.</p> <p align=justify>L'action thermique du laser va induire 4 processus différents selon l'échauffement induit et sa durée :</p> <p align=justify>-* <strong>l'hyperthermie</strong>, peu utilisée en pratique, correspond à une élévation modérée de la température, de quelques degrés, pendant un temps assez long, quelques dizaines de minutes. Ceci va perturber la machinerie cellulaire et provoquer l'apoptose (= mort cellulaire programmée) des cellules.</p> <p align=justify>-*<strong>la <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot215' name='mot215_6' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>coagulation</span><span class="gl_js" title="coagulation"> </span><span class="gl_jst" title="Le caillot sanguin englobe le clou plaquettaire, le renforçant et colmatant encore plus solidement la brèche vasculaire. Il est formé de globules rouges et autres cellules sanguines incluses dans un réseau composé majoritairement de fibrine mais également de fibronectine plasmatique, de thrombospondine, et de vitronectine (=thrombus rouge).<br /><br />La coagulation nécessite la présence de cellules, notamment les cellules endothéliales, les monocytes et les fibroblastes qui sont capables d'exprimer le facteur tissulaire (FT), sous l'action de diverses cytokines ou de facteurs physico-chimiques. Les plaquettes et les fibroblastes vont également secréter un certain nombre de facteurs qui peuvent amplifier la coagulation.<br /><br />La production du caillot de fibrine résulte d'une cascade de réactions impliquant les facteurs de coagulation du plasma et dont l'étape finale est la conversion du fibrinogène, une protéine plasmatique soluble produite par le foie, en fibrine, une molécule filamenteuse insoluble. Cette transformation est catalysée par la thrombine, une enzyme activée au niveau de la lésion. La thrombine existe sous une forme inactive, la prothrombine qui sera rendu active sous l'action d'un autre facteur de coagulation, le facteur X, également présent dans le plasma sous une forme inactive et devant également être activé. Et ainsi de suite, … (voir figure ci-dessous)<br />JPEG - 107.2 ko<br />La cascade de coagulation implique 12 facteurs plasmatiques pour aboutir finalement, sous l'action de la thrombine, à la conversion du fibrinogène en fibrine. A l'exception de ces deux derniers facteurs, la prothrombine et les autres précurseurs sont tous transformés en enzymes protéolytiques quand ils sont convertis sous leur forme active.<br /><br />Suite à des observations in vitro, il était classiquement admis que cette cascade de coagulation peut être déclenchée par la voie intrinsèque qui déclenche la coagulation dans un vaisseau lésé ou la voie extrinsèque qui est initiée lors d'une lésion tissulaire par des facteurs tissulaires et aboutit à la coagulation du sang qui s'est déversé dans les tissus par la brèche vasculaire. Ces deux voies se déroulent habituellement ensemble dans le cas d'une lésion cutanée<br /><br />• La voie intrinsèque implique des facteurs sanguins et comporte 7 étapes (voir schéma ci-dessous), la première consistant en l'activation du facteur XII (=facteur de Hageman) lorsque celui-ci entre en contact avec le collagène dénudé d'un vaisseau lésé. Le déclenchement de la cascade de coagulation et la formation du clou plaquettaire sont donc concomitantes.<br /><br />• La voie extrinsèque est plus courte, ne comportant que 4 étapes, la thromboplastine (= facteur III), un complexe protéique produit par le tissu agressé, activant directement le facteur X et court-circuitant ainsi les étapes antérieures de la voie intrinsèque.<br /><br />Plus récemment, il a été montré que, in vivo, l'élément déclenchant de la coagulation est le facteur tissulaire (FT) qui est le récepteur membranaire de très haute affinité pour le facteur VII (pour plus de détails, voir L'hémostase). Lors d'une brèche vasculaire, FT qui est exprimé à la surface des cellules musculaires lisses de la paroi vasculaire et des fibroblastes rentre en contact avec le sang et active le facteur VII via son récepteur. Si il est en excés, le facteur VII activera directement le facteur X, si il est en plus faible quantité, le complexe [FT-Facteur VII] activera le facteur IX, qui en présence de son cofacteur, le facteur VIII, activera le facteur X, qui induira la transformation de la prothrombine en thrombine.<br /><br />Lorsque le caillot est formé, les plaquettes emprisonnées vont induire une rétraction du réseau de fibrine, ce qui va provoquer un rapprochement des bords de la lésion. Durant ce phénomène de contraction, du liquide est expurgé ; celui-ci, dénommé sérum, est du plasma sans les précurseurs des facteurs de coagulation et sans le fibrinogène qui ont été convertis pendant la coagulation."> </span></a></strong> obtenue à une température comprise entre 50 et 100 °C, pendant une durée de l'ordre de la seconde ; elle induit une dénaturation des protéines qui aboutit à une nécrose irréversible sans destruction immédiate du tissu. On observe la dessiccation, le blanchiment et la rétraction du tissu qui sera éliminé, dans un second temps, par détersion, au cours du processus de <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot65' name='mot65_7' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>cicatrisation</span><span class="gl_js" title="cicatrisation"> </span><span class="gl_jst" title=""> </span></a>.</p> <p align=justify>-* <strong>la volatilisation</strong> induite à des températures supérieures à 100°C, dans des temps très courts (1/10 de seconde), au cours de laquelle, le tissu est vaporisé. Une partie du tissu disparait donc et les bords de la plaie sont coagulés en raison du transfert progressif de chaleur entre la zone saine et la zone volatilisée. C'est ce phénomène périphérique de coagulation qui est responsable de l'effet hémostatique. Selon la surface de la zone traitée, on pourra soit induire une incision, soit détruire des tumeurs.</p> <p align=justify>-* <strong>L'effet thermomécanique</strong> qui est obtenu lorsque la durée du tir laser est inférieure au temps de relaxation thermique du tissu traitée. Dans ce cas, il n'y a pas de diffusion thermique, la chaleur est accumulée localement provoquant finalement une vaporisation explosive de la cible.</p> <h4 class="spip" id="outil_sommaire_7"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>6.2 Les effets mécaniques</h4><p align=justify>Les effets mécaniques sont obtenus avec des lasers déclenchés Nd :YAG qui émettent des impulsions extrêmement courtes, de l'ordre de la nanoseconde à la picoseconde sur de très petites surfaces, et qui provoque une onde de choc destructrice. Celle-ci est induite par la création d'un plasma (= état de la matière constitué de molécules chargées) du à l'ionisation des atomes et à la production d'un gradient de pression entre la zone ionisée et la zone périphérique. C'est, par exemple, ce qui se produit lors des séances de détatouage lors de la fragmentation des grosses molécules de pigment.</p> <h4 class="spip" id="outil_sommaire_8"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>6.3 L'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot182' name='mot182_8' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>effet photoablatif</span><span class="gl_js" title="effet photoablatif"> </span><span class="gl_jst" title="Pas recherché en dermatologie, l'effet photoablatif d'un laser nécessite des photons très énergétiques (longueur d'onde inférieure à 300 nm), avec des impulsions extrêmement courtes (de 10 ns à 100 ns). Il induit une ablation pure du tissu sans lésion thermique. En raison des très courtes longueurs d'onde, le champ électrique associé à l'onde lumineuse est suffisamment puissant pour rompre les liaisons intermoléculaires et casser les composants tissulaires qui sont ainsi gazéifiés, sans libération de chaleur sur les berges."> </span></a></h4><p align=justify>Pas recherché en dermatologie, l'effet photoablatif nécessite des photons très énergétiques (longueur d'onde inférieure à 300 nm), avec des impulsions extrêmement courtes (de 10 ns à 100 ns). Il induit une ablation pure du tissu sans lésion thermique. En raison des très courtes longueurs d'onde, le champ électrique associé à l'onde lumineuse est suffisamment puissant pour rompre les liaisons intermoléculaires et casser les composants tissulaires qui sont ainsi gazéifiés, sans libération de chaleur sur les berges.</p> <h4 class="spip" id="outil_sommaire_9"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>6.4L'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot183' name='mot183_9' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>effet photodynamique</span><span class="gl_js" title="effet photodynamique<br />thèrapie photodynamique"> </span><span class="gl_jst" title="La thérapie photodynamique ou photochimiothérapie consiste à administrer par injection intraveineuse ou par application locale un photosensibilisant puis à éclairer la zone à traiter avec une lumière de longueur d'onde absorbé par le photosensibilisant et adaptée pour pénétrer à la profondeur désirée (vert pour la surface et rouge pour des effets plus profonds)."> </span></a></h4><p align=justify>La thérapie photodynamique ou photochimiothérapie consiste à administrer par injection intraveineuse ou par <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot262' name='mot262_10' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>application</span><span class="gl_js" title="application"> </span><span class="gl_jst" title=""> </span></a> locale un photosensibilisant puis à éclairer la zone à traiter avec une lumière de longueur d'onde absorbé par le photosensibilisant et adaptée pour pénétrer à la profondeur désirée (vert pour la surface et rouge pour des effets plus profonds).</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_10"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>7. Les lasers en dermatologie</h3><p align=justify>On distingue plusieurs types d'utilisation des lasers en dermatologie :</p> <h4 class="spip" id="outil_sommaire_11"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>7.1 Les lasers destinés au traitement des lésions vasculaires</h4><p align=justify>Les lasers destinés au traitement des lésions vasculaires telles que les angiomes plans, les télangiectasies, les angiomes stellaires et les érythro-couperoses sont des lasers continus ou pseudo-continus :</p> <p align=justify>-* les lasers à colorant pulsé (585 ou 590 nm) pour traiter les angiomes plans et l'érythrose pure du visage.</p> <p align=justify>-* Le laser Nd:Yag (1064 nm ; rayon infra-rouge) pour le traitement des petites veines isolées des jambes.</p> <p align=justify>-*Le laser KTP (532 nm ; rayon vert) pour les couperoses de la face</p> <p>Le but de la séance est la destruction du vaisseau sanguin soit par éclatement des parois vasculaires, soit par coagulation de l'hémoglobine des globules rouges circulants à l'intérieur du vaisseau.</p> <h4 class="spip" id="outil_sommaire_12"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>7.2 Les lasers destinés au traitement des lésions pigmentaires</h4><p align=justify>Les lasers destinés au traitement des lésions pigmentaires (taches café au lait, nævus d'ota, lentigines, éphélides) et au détatouage sont des lasers déclenchés de type :</p> <p align=justify>-* Laser Alexandrite(755nm ; rayon rouge), actif sur les tatouages noirs, verts et bleus et moins sur les rouges</p> <p align=justify>-* Laser à Rubis (695 nm ; rayon rouge), actif sur les tatouages verts, turquoises et noires</p> <p align=justify>-* Laser Nd:Yag (1064 nm ; rayon infra-rouge) ou doublé en fréquence au moyen d'un cristal KTP (Potassium titanyl phosphate) pour émettre à 532 nm (rayon vert), son chromophore devenant le pigment rouge ; il est actif sur les couleurs noires et rouges mais sans action sur le vert et le bleu turquoise.</p> <p align=justify>Les <strong>lasers déclenchés </strong> comportent un élément spécifique dénommé cellule de Pockels ou Q-Switch qui agit comme un obturateur et laisse uniquement passer des impulsions énergétiques extrêmement puissantes (de quelques dizaines à quelques centaines de Mégawatts) ultra-courtes (de l'ordre de quelques nanosecondes).</p> <p align=justify>L'effet physique consiste en l'absorption des pigments bleus, noir, vert et en la fragmentation des pigments qui sont éliminés par la desquamation épidermique ou par la phagocytose par les <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot91' name='mot91_11' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>macrophages</span><span class="gl_js" title="macrophage<br />macrophages"> </span><span class="gl_jst" title="Les macrophages sont dérivés de la moelle osseuse. Ils se différencient en monocytes dans le sang, puis en macrophages dans le derme où ils perdent leur potentiel prolifératif. Ils ont la capacité de phagocyter les débris cellulaires et les pathogènes, de les digérer ou de les appréter et de présenter les antigénes apprétés aux lymphocytes et autres cellules immunitaires pour déclencher une réponse immunitaire spécifique. Les macrophages secrétent également une large gamme de facteurs impliqués dans la régulation des réponses immunitaires et le développement de l'inflammation ; ils peuvent produire des enzymes hydrolytiques, des composants du système du complément, et une large gamme de facteurs solubles tels que l'interleukine-1, certaines prostaglandines, de l'interféron, et des facteurs de croissance. Ils expriment à leur surface des récépteurs pour des lymphokines qui induisent leur activation."> </span></a>.</p> <h4 class="spip" id="outil_sommaire_13"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>7.3 Les lasers destinés à l'épilation</h4><p align=justify>Les lasers destinés à l'épilation qui ciblent la <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot103' name='mot103_12' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>mélanine</span><span class="gl_js" title="mélanine<br />mélanines"> </span><span class="gl_jst" title="Les mélanocytes humains produisent deux types chimiquement distincts de mélanines, l'eumélanine, un pigment de couleur brun-noir et, la pheomélanine, un pigment de couleur jaune-rouge."> </span></a> stockée dans les follicules pileux dans le but de détruire la matrice du poil pour permettre une épilation définitive. Selon le <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot166' name='mot166_13' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>phototype</span><span class="gl_js" title="Phototype<br />phototype<br />phototypes"> </span><span class="gl_jst" title="Le phototype permet de classer des sujets en fonction de la couleur de la peau, des cheveux et des yeux, de l'aptitude au bronzage, à prendre des coups de soleil.<br /><br />Il existe six phototypes. Plus le phototype est faible, plus le sujet est sensible aux effets du soleil et plus il devra se protéger.<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_227 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/Phototypes_cutanes_1.jpg" width="539" height="375" alt="JPEG - 122.6 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong>Phototypes cutanés</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span> <br />Les DEM et les SPF suggérés sont différentes en fonction des phototypes :<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_70 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/classification_des_phototypes.jpg" width="710" height="349" alt="JPEG - 141.8 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong> Phototypes, DEM et SPF</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a>, on utilisera des lasers différents. C'est le laser Alexandrite qui est le plus utilisé pour les peaux blanches car c'est à 755 nm (sa longueur d'onde) que les photons sont plus absorbés par les poils que par les autres structures cutanées. Pour les peaux foncées, on emploiera, le laser Nd :YAG.</p> <h4 class="spip" id="outil_sommaire_14"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>7.4 Le laser CO<sub>2</sub></h4><p align=justify>Le laser CO<sub>2</sub> émet un faisceau dont la longueur d'onde (10,6 um ; infrarouge lointain) est très absorbée par l'eau et peu par la mélanine et l'hémoglobine. Il est essentiellement utilisé pour ses capacités de photo-section et de photo-ablation qui correspondent aux deux modes d'utilisation qu'il permet :</p> <p align=justify>-* <strong>Le mode focalisé</strong> avec un faisceau très étroit (de quelques dixièmes de millimètres de diamètre) et très puissant utilisé pour inciser par une vaporisation instantanée de l'eau des tissus ; c'est une sorte de « bistouri optique »</p> <p align=justify>-*<strong>Le mode défocalisé</strong> avec un faisceau moins puissant mais plus large (de quelques mm de diamètre) qui va également détruire les tissus par vaporisation de l'eau mais sur une zone plus étendue et moins profonde. Ce mode n'est pas indiqué lorsque l'examen anatomo-pathologique de la pièce d'exérèse est nécessaire.</p> <p>Ses indications potentiellement larges recouvrent l'exérèse ou la destruction de l'ensemble des tumeurs dermo-épidermiques bénignes, éventuellement virales, non néoplasiques, le traitement des rides (avec un laser CO<sub>2</sub> ultrapulse), pour traiter les cicatrices d'acné ou post-traumatiques</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_15"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>Bibliographie</h3> <p><a href="http://www3.univ-lille2.fr/lasers/infogeneral/m_action.html" class='spip_out' rel='external'>Les quatre mécanismes d'interaction laser - tissus vivants J. M. Brunetaud</a></p> <p><a name="Video laser 50ans Bretagne"></a><a href="http://www.laser50ans-bretagne.fr/uploads/videos/anim_onera_laser.swf" class='spip_out' rel='external'>Video laser 50ans Bretagne</a></p></div> Le rayonnement solaire et la peau : définitions https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article67 https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article67 2012-11-11T21:40:08Z text/html fr Michel Démarchez mélanocyte/mélanocytes mélanine/mélanines peau humaine épiderme kératinocyte/kératinocytes rayonnement ultraviolet /UV/UVA/UVB/UVC Phototype/phototype/phototypes La dose érythémateuse minimale/DEM rayonnement solaire L'indice de protection/IP/facteur de protection solaire/Sun Protection Factor/SPF coup de soleil facteur de protection UVA longueur d'onde critique <p>Le soleil est une des 234 milliards d'étoiles de notre galaxie : la voie lactée et c'est l'étoile autour de laquelle gravite la terre à une distance d'environ 150 millions de kilomètres. Les réactions de fusion nucléaire qui ont lieu au cœur du soleil libère une énergie colossale qui nous parvient 8 minutes plus tard sous la forme du rayonnement solaire.<br class='autobr' /> 1. Nature du rayonnement solaire.<br class='autobr' /> Le rayonnement solaire est composé des rayons cosmiques composées de particules hautement énergétiques et d'ondes (...)</p> - <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?rubrique66" rel="directory">Les désordres cutanés cosmétiques</a> / <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot100" rel="tag">mélanocyte/mélanocytes</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot103" rel="tag">mélanine/mélanines</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot115" rel="tag">peau humaine</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot116" rel="tag">épiderme</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot119" rel="tag">kératinocyte/kératinocytes</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162" rel="tag">rayonnement ultraviolet /UV/UVA/UVB/UVC</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot166" rel="tag">Phototype/phototype/phototypes</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot167" rel="tag">La dose érythémateuse minimale/DEM</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot168" rel="tag">rayonnement solaire </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot169" rel="tag">L'indice de protection/IP/facteur de protection solaire/Sun Protection Factor/SPF</a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot204" rel="tag">coup de soleil </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot217" rel="tag">facteur de protection UVA </a>, <a href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot218" rel="tag">longueur d'onde critique</a> <div class='rss_chapo'><p align=justify>Le soleil est une des 234 milliards d'étoiles de notre galaxie : la voie lactée et c'est l'étoile autour de laquelle gravite la terre à une distance d'environ 150 millions de kilomètres. Les réactions de fusion nucléaire qui ont lieu au cœur du soleil libère une énergie colossale qui nous parvient 8 minutes plus tard sous la forme du <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot168' name='mot168_0' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>rayonnement solaire</span><span class="gl_js" title="rayonnement solaire"> </span><span class="gl_jst" title="Les réactions de fusion nucléaire qui ont lieu au cœur du soleil libère une énergie colossale qui nous parvient 8 minutes plus tard sous la forme du rayonnement solaire. <br /><br /> <br />Le rayonnement solaire est composé des rayons cosmiques composées de particules hautement énergétiques et d'ondes électromagnétiques de longueurs d'onde variées allant des ondes courtes qui comprennent, les rayons gamma, les rayons X , les ultraviolets C (UV-C), aux ondes longues qui incluent les ultraviolets B (UV-B), les ultraviolets A (UV-A), la lumière visible, les infrarouges (IR), les micro-ondes et les ondes radio. <br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_229 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/rayonnement-solaire-et-peau.jpg" width="756" height="592" alt="JPEG - 117 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong>Composition du rayonnement solaire et son interaction avec la peau</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a>.</p> <dl class='spip_document_229 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/IMG/jpg/rayonnement-solaire-et-peau.jpg' width='756' height='592' alt='JPEG - 117 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Composition du rayonnement solaire et son interaction avec la peau</strong></dt> </dl></div> <div class='rss_texte'><div class="cs_sommaire cs_sommaire_avec_fond" id="outil_sommaire"> <div class="cs_sommaire_inner"> <div class="cs_sommaire_titre_avec_fond"> Sommaire </div> <div class="cs_sommaire_corps"> <ul> <li><a title="1. Nature du rayonnement solaire." href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_0">1. Nature du rayonnement solaire</a></li> <li><a title="2. Variabilité du rayonnement solaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_1">2. Variabilité du rayonnement solaire</a></li> <li><a title="3. Le phototype" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_2">3. Le phototype</a></li> <li><a title="4. La dose érythémateuse minimale ou DEM" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_3">4. La dose érythémateuse minimale ou DEM</a></li> <li><a title="5. L'indice de protection (IP) d'une crème solaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire_4">5. L'indice de protection (IP) d'une crème solaire</a></li> </ul> </div> </div> </div><h3 class="spip" id="outil_sommaire_0"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>1. Nature du <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot168' name='mot168_0' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>rayonnement solaire</span><span class="gl_js" title="rayonnement solaire"> </span><span class="gl_jst" title="Les réactions de fusion nucléaire qui ont lieu au cœur du soleil libère une énergie colossale qui nous parvient 8 minutes plus tard sous la forme du rayonnement solaire. <br /><br /> <br />Le rayonnement solaire est composé des rayons cosmiques composées de particules hautement énergétiques et d'ondes électromagnétiques de longueurs d'onde variées allant des ondes courtes qui comprennent, les rayons gamma, les rayons X , les ultraviolets C (UV-C), aux ondes longues qui incluent les ultraviolets B (UV-B), les ultraviolets A (UV-A), la lumière visible, les infrarouges (IR), les micro-ondes et les ondes radio. <br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_229 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/rayonnement-solaire-et-peau.jpg" width="756" height="592" alt="JPEG - 117 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong>Composition du rayonnement solaire et son interaction avec la peau</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a>. </h3><p align=justify>Le rayonnement solaire est composé des rayons cosmiques composées de particules hautement énergétiques et d'ondes électromagnétiques de longueurs d'onde variées allant des ondes courtes qui comprennent, les rayons gamma, les rayons X , les ultraviolets C (<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot162' name='mot162_1' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>UV</span><span class="gl_js" title="rayonnement ultraviolet<br />UV<br />UVA<br />UVB<br />UVC"> </span><span class="gl_jst" title="Les rayonnements ultraviolets (UV) sont des rayonnements électromagnétiques dont la longueur d'onde est comprise entre 100 et 400 nm. Le spectre UV est sous‐divisé en 3 régions : les UVA (λ = 320–400 nm), les UVB (λ = 280–320 nm) et les UVC (λ = 100–280 nm)."> </span></a>-C), aux ondes longues qui incluent les ultraviolets B (UV-B), les ultraviolets A (UV-A), la lumière visible, les infrarouges (IR), les micro-ondes et les ondes radio.</p> <p align=justify>Selon le principe de dualité onde‐corpuscule, le rayonnement électromagnétique émis par le soleil peut être décrit de deux manières : c'est à la fois une onde électromagnétique caractérisée par une fréquence ν et une longueur d'onde λ, mais c'est également un flux de particules de masse nulle appelées photons se déplaçant dans le vide à une vitesse c (c ≈ 3.10<sup class="typo_exposants">8</sup> m.s 1). Ces deux modélisations sont liées par les lois suivantes :</p> <p><span class='spip_document_213 spip_documents spip_documents_center'> <img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH105/Loi_de_l_electromagnetisme-5d915.jpg' width='500' height='105' alt="" /></span></p> <p align=justify>Au sein du spectre électromagnétique solaire, l'oeil de l'Homme ne perçoit qu'une petite portion du spectre, appelée « lumière visible », qui couvre les longueurs d'ondes entre 380 nm (violet) et 780 nm (rouge)</p> <p align=justify>Les rayonnements ultraviolets (UV) sont des rayonnements électromagnétiques dont la longueur d'onde est comprise entre 100 et 400 nm. Le spectre UV est sous‐divisé en 3 régions : les UVA (λ = 320–400 nm), les UVB (λ = 280–320 nm) et les UVC (λ = 100–280 nm). Les UVB et les UVA représentent respectivement 0,3 % et 5,1 % du rayonnement solaire parvenant à la surface de la Terre, la majorité de ce rayonnement étant composé de lumière visible (62,7%) et d'infrarouges (31,9%). Les UVC et les UVB de courte longueur d'onde (280–295 nm) sont absorbés par la <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot170' name='mot170_2' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>couche d'ozone</span><span class="gl_js" title="couche d'ozone"> </span><span class="gl_jst" title="La couche d'ozone est localisée essentiellement entre 20 et 25 km d'altitude. Elle assure le rôle de filtre atmosphérique du rayonnement solaire en arrêtant les radiations ionisantes et les rayonnements électromagnétiques de très courtes longueurs d'onde, soit la quasi-totalité des UVC et une partie des UVB."> </span></a> de la stratosphère. Toutefois, en raison de la diminution de la couche d'ozone dans certaines régions du globe, la lumière solaire parvenant à la surface de la terre a tendance à s'enrichir en rayonnements UVB et UVC (Lloyd, 1993).</p> <p align=justify>Les UV constituent, d'un point de vue énergétique, la partie la plus active du rayonnement solaire auquel sont soumis les organismes vivants. Ils sont donc responsables de la grande majorité des effets délétères liés à l'exposition solaire. La peau est bien entendu la première cible des rayonnements UV. L'<a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot116' name='mot116_3' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>épiderme</span><span class="gl_js" title="épiderme"> </span><span class="gl_jst" title="L'épiderme, est la couche la plus superficielle de la peau. C'est un épithélium squameux stratifié kératinisé qui se renouvelle continuellement. Les kératinocytes représente la population majoritaire des cellules épidermiques (90 à 95 %). Les autres types cellulaires sont les mélanocytes, les cellules de Langerhans et les cellules de Merkel. L'épiderme ne contient ni vaisseau sanguin ni vaisseau lymphatique, mais renferme de nombreuses terminaisons nerveuses libres. La fonction primaire de l'épiderme est de produire la couche cornée qui forme une couche protectrice semi-perméable permettant la vie terrestre, en empèchant la perte en eau, en maintenant une hydratation satisfaisante de la peau et en évitant une hyperhydratation."> </span></a> atténue la transmission des rayonnements de longueur d'onde < 300 nm, mais laisse passer les rayonnements moins énergétiques (Young et al., 1998). Les UVB sont donc absorbés principalement au niveau de l'épiderme et du <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot117' name='mot117_4' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>derme</span><span class="gl_js" title="derme"> </span><span class="gl_jst" title="Le derme est une des trois couches constitutives de la peau comprise entre l'épiderme et l'hypoderme. C'est un tissu conjonctif qui est principalement composé d'une matrice extracellulaire produite par des fibroblastes, la principale population cellulaire dermique."> </span></a> superficiel tandis que les UVA, la lumière visible et les infrarouges pénètrent beaucoup plus profondément dans la peau.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_1"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>2. Variabilité du rayonnement solaire</h3><p align=justify>La composition quantitative et qualitative du rayonnement solaire qui touche notre peau est dépendante de nombreux facteurs.</p> <p align=justify>La <strong>localisation géographique </strong> joue un rôle important. Ainsi la quantité d'UV reçue est fonction de <strong>l'altitude</strong> ; elle augmente de 4% tous les 300m, (à 3000m d'altitude, elle est 40% plus importante qu'au niveau de la mer. L'absorption atmosphérique est également dépendante de <strong>la latitude</strong> ; elle est plus faible au niveau des régions tropicales (rayonnement vertical=trajet plus court) que dans les régions polaires (rayons solaires plus inclinés= trajet plus long au sein de l'atmosphère). Ainsi, l'efficacité « à bruler » des UV est 5 fois plus importante selon que l'on se trouve aux tropiques ou en Europe du Nord.</p> <p align=justify>La <strong>période d'exposition</strong>, heure et saison, sont également des facteurs majeurs. Quand le soleil est à son zénith (midi solaire), la quantité d'UV délivrée est maximale (30% de l'énergie entre 11h et 13h). La quantité d'énergie reçue en un point n'est pas la même selon les saisons. En France, elle est maximale au début du mois de juillet.</p> <p align=justify>La <strong>durée d'exposition</strong> est primordiale et peut être influencée par les conditions environnementales. La <strong>présence de nuages </strong> en limitant la fraction infrarouge par la présence de la vapeur d'eau qu'ils contiennent et donc en diminuant l'impression de chaleur ressentie va favoriser la surexposition aux UV. De même, <strong>le vent et l'humidité atmosphérique</strong> vont avoir un effet sur le ressenti calorique et donc sur la durée d'exposition. La <strong>pollution atmosphérique</strong> des grandes villes diminuent essentiellement les UVA et la lumière visible sans avoir d'effet majeur sur les UVB. Un nageur pourra prendre des coups de soleil en se baignant car l'eau laisse passer les UV, 40% étant encore actifs à 50 cm de profondeur et il n'aura pas de sensation de chaleur.</p> <p align=justify>Enfin la <strong>nature de la surface des sols </strong> influe sur la lumière réfléchie. Les coups de soleil pris en pratiquant le ski sont en partie dus au rayonnement rétrodiffusé par la neige. De même, le sable en réfléchissant une partie du rayonnement solaire limite la photoprotection d'un parasol.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_2"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>3. Le <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot166' name='mot166_5' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>phototype</span><span class="gl_js" title="Phototype<br />phototype<br />phototypes"> </span><span class="gl_jst" title="Le phototype permet de classer des sujets en fonction de la couleur de la peau, des cheveux et des yeux, de l'aptitude au bronzage, à prendre des coups de soleil.<br /><br />Il existe six phototypes. Plus le phototype est faible, plus le sujet est sensible aux effets du soleil et plus il devra se protéger.<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_227 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/Phototypes_cutanes_1.jpg" width="539" height="375" alt="JPEG - 122.6 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong>Phototypes cutanés</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span> <br />Les DEM et les SPF suggérés sont différentes en fonction des phototypes :<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_70 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/classification_des_phototypes.jpg" width="710" height="349" alt="JPEG - 141.8 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong> Phototypes, DEM et SPF</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a></h3> <p>Le <strong>phototype</strong> permet de classer des sujets en fonction de la couleur de la peau, des cheveux et des yeux, de l'aptitude au bronzage, à prendre des coups de soleil (pour revue, voir Astner et al., 2004).</p> <p>Il existe six phototypes. Plus le phototype est faible, plus le sujet est sensible aux effets du soleil et plus il devra se protéger.</p> <dl class='spip_document_227 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH348/Phototypes_cutanes_1-c5666.jpg' width='500' height='348' alt='JPEG - 122.6 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Phototypes cutanés</strong></dt> </dl><h3 class="spip" id="outil_sommaire_3"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>4. <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot167' name='mot167_6' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>La dose érythémateuse minimale</span><span class="gl_js" title="La dose érythémateuse minimale<br />DEM"> </span><span class="gl_jst" title="La DEM est la plus petite quantité de lumière capable de déclencher après 24h, un coup de soleil à l'endroit de l'exposition."> </span></a> ou DEM</h3><p align=justify>La DEM est la plus petite quantité de lumière capable de déclencher après 24h, un <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot204' name='mot204_7' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>coup de soleil</span><span class="gl_js" title="coup de soleil"> </span><span class="gl_jst" title="L'un des premiers effets tissulaires de l'exposition UV est l'érythème (« coup de soleil »), une réponse inflammatoire provoquant la vasodilatation des vaisseaux sanguins et le rougissement de la peau."> </span></a> à bords nets à l'endroit de l'exposition. Exprimée en mJ/cm<sup class="typo_exposants">2</sup> ou J/cm<sup class="typo_exposants">2</sup>, la DEM permet de déterminer chez un individu, le risque d'érythème, et la photosensibilité.</p> <p align=justify>Pour mesurer la DEM, on utilise le test de Saidman qui consiste à administrer des doses croissantes, d'un rayonnement en lumière totale (UV, visible, IR) selon une progression arithmétique ou géométrique . Il démontre essentiellement les effets des UVB, sur la peau du dos (DEMB). La lecture se fait à la 24<sup class="typo_exposants">e</sup> heure.<br class='autobr' /> Une DEMA peut être établi par administration croissante d'un rayonnement UVA seul. La lecture se fait alors entre 4h et 6h après l'irradiation.</p> <p align=justify>Ce test permet aussi de déterminer la photoprotection naturelle par la recherche des doses induisant une <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot104' name='mot104_8' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>pigmentation</span><span class="gl_js" title="pigmentation cutanée<br />pigmentation"> </span><span class="gl_jst" title="Chez l'Homme, la couleur de la peau et des poils est principalement déterminée par le nombre, la taille, le type et le mode de répartition des mélanosomes. Il est particulièrement intéressant de noter que dans les conditions normales, les différences raciales de pigmentation de la peau chez l'Homme ne reposent pas sur des différences numériques de la population mélanocytaire épidermique. Pour une zone déterminée, le nombre de mélanocytes épidermiques est sensiblement identique chez le noir, le blanc ou l'asiatique. Les facteurs prépondérants dans le déterminisme de la couleur de la peau sont donc le type de pigment synthétisé et le niveau d'activité des mélanocytes.<br /><br /> <br />Les principales étapes qui déterminent la pigmentation constitutive de la peau et qui sont les mêmes dans les peaux de différents groupes ethniques ou les différentes races, sont : la migration des mélanoblastes vers l'épiderme, leur survie et leur différenciation en mélanocytes, la densité des mélanocytes, l'expression et la fonction des constituants enzymatiques et structuraux des mélanosomes, la synthèse des différents types de mélanine (eu- et pheomélanine), le transport des mélanosomes aux dendrites du mélanocyte, le transfert des mélanosomes aux kératinocytes et finalement la distribution des mélanines et leur dégradation au niveau de la peau.<br /><br /> <br />La pigmentation peut être modulée par un grand nombre de facteurs intrinséques ou extrinséques, tels que la région du corps, les différences de sexe, d'ethnies, les anomalies génétiques, l'âge, des réponses variables aux signaux hormonaux, des changements liés au cycle pilaire, le climat, les saisons, l'exposition aux UV, le contact avec des toxines, des polluants, des infections microbiennes.<br /><br /> <br />Des facteurs intrinséques qui régulent la pigmentation peuvent provenir non seulement des kératinocytes et des fibroblastes mais également des cellules endothèliales et des hormones véhiculées par l'apport sanguin, des cellules inflammatoires et du système nerveux.<br /><br /> <br />Dans les keratinocytes, Foxn1 et p53 sont des facteurs de transcription qui régulent la pigmentation cutanée via le FGFbéta et des dérivés de POMC tels que la α-MSH et l'ACTH, respectivement. D'autres activateurs kératinocytaires de la mélanogénèse sont le SCF/steel factor (stem cell factor ), l'HGF (hepatocyte growth factor ), le GM-CSF (granulocyte-macrophage colony-stimulating factor), le NGF (nerve growth factor ), l'endorphine, l'endotheline-1 (ET-1), la prostaglandine (PG)E2/PGF2α et le LIF( leukemia inhibitory factor ).<br /><br /> <br />Dickkopf 1 (DKK1) est un inhibiteur de la voie de signalisation Wnt qui est abondamment secrété dans le derme des plantes des pieds et des paumes des mains. DKK1 inhibe la prolifération et la fonction des mélanocytes en inhibant la voie de la mélanogénèse au niveau de la transcription des facteurs comme Mitf et de la production des protéines mélanogéniques. DKK1 affecte également le transfert de la mélanine des mélanocytes aux kératinocytes en supprimant l'expression de PAR-2. <br /><br /> <br />Les cellules endothéliales sont des sources d'endothéline-1, de prostaglandines PGE2/PGF2, et d'oxyde nitrique (NO) qui active la pigmentation cutanée.<br /><br /> <br />Les nerfs produisent différents stimulateurs des mélanocytes, tels que le NGF (Nerve Growth Factor) ou la CGRP (calcitonin gene- related peptide).<br /><br /> <br />Les estrogènes stimulent la pigmentation et les androgènes l'inhibent. Les produits de clivage de la pro-opiomelanocortin, alpha-MSH, ACTH, et endorphine sont des facteurs hormonaux qui stimulent la mélanogénèse.<br /><br /> <br />Les prostaglandines, les thromboxanes, et les leucotriènes augmentent l'activité tyrosinase et sont responsables de l'hyperpigmentation post inflammatoire. Par contre, l'IL6 et le TNFalpha sont des inhibiteurs de la pigmentation cutanée. L'histamine, le NO, le GM-CSF, et l'alpha-MSH sont d'autres facteurs produits au cours de l'inflammation qui augmentent la mélanogénèse.<br /><br /><br /><strong> La pigmentation induite par les UVs</strong><br /><br /> <br />L'irradiation UV est également bien connue pour augmenter la plupart des facteurs qui stimulent la mélanogénèse. Les UVs induisent une réponse immédiate et une réponse plus tardive. L' action immédiate (quelques minutes) persiste plusieurs jours mais cette augmentation rapide de la pigmentation résulte seulement de l'oxydation de pigments préexistants et de la redistribution des mélanosomes sans augmentation de la mélanogenèse. La réponse tardive aux UVs correspond à une augmentation de la mélanogénèse qui résulte d' une augmentation de l'expression de MITF, un régulateur majeur de la transcription de la pigmentation et de ces cibles en aval incluant Pmel17, MART-1, la tyrosinase, Tyrp1, Tyrp2 / Dct. De plus, les mélanocytes épidermiques et également les kératinocytes répondent à une exposition aux UVs en augmentant leurs productions en alpha-MSH et ACTH, qui, à leur tour, induisent une augmentation de l'expression de MC1R à la surface des mélanocytes et stimulent ainsi la mélanogénèse.<br /><br /> <br />Les personnes à peau claire, avec une faible habilité à bronzer, ou présentant des tâches de rousseur avec ou sans cheveux roux, ont un risque double d'avoir un mélanome. Les polymorphismes du gène MC1R sont associés à ce risque. Le mélanome est rarement présent chez les personnes n'ayant pas la peau blanche, avec une incidence 10 à 20 fois moins élevée.<br /><br /> <span class="csfoo htmla"></span><dl class="spip_document_70 spip_documents spip_documents_center"> <dt><img src="IMG/jpg/classification_des_phototypes.jpg" width="710" height="349" alt="JPEG - 141.8 ko" /></dt> <dt class="spip_doc_titre" style="width:350px;"><strong> Phototypes, DEM et SPF</strong></dt> </dl><span class="csfoo htmlb"></span>"> </span></a> immédiate ou retardée. La lecture se fait juste après ou 2h après l'irradiation pour la photoprotection immédiate, et à la 96 h pour la photoprotection retardée.</p> <p align=justify>Ces valeurs de DEM varient d'un individu à un autre, et dépendent fortement du phototype.</p> <dl class='spip_document_70 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH246/classification_des_phototypes-c011d.jpg' width='500' height='246' alt='JPEG - 141.8 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong> Phototypes, DEM et SPF</strong></dt> </dl><p align=justify>La DEM est 60 fois plus élevée chez un individu à peau noire, et le bronzage d'une peau blanche multiplie la DEM par 10. Elle va varier avec l'âge, principalement en raison de la diminution du nombre de <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot100' name='mot100_9' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>mélanocytes</span><span class="gl_js" title="mélanocyte<br />mélanocytes"> </span><span class="gl_jst" title="Le mélanocyte est une cellule dendritique de la peau possédant une activité dopa-oxydasique et produisant la mélanine, le pigment de la peau."> </span></a>.</p> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_4"><a title="Sommaire" href="https://biologiedelapeau.fr/spip.php?page=backend&id_rubrique=66#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"> </a>5. <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot169' name='mot169_10' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>L'indice de protection</span><span class="gl_js" title="L'indice de protection<br />IP<br />facteur de protection solaire<br />Sun Protection Factor<br />SPF"> </span><span class="gl_jst" title="><strong>Le Facteur de Protection Solaire (FPS)</strong> , également dénommé l'indice de protection (IP) d'une crème solaire ou encore Sun Protection Factor (SPF), est une mesure d'efficacité de celle-ci contre les coups de soleil induits par les UVB. Il a la même signification dans tous les pays."> </span></a> (IP) d'une crème solaire</h3><p align=justify>L'efficacité anti-solaire d'un produit solaire est déterminée par trois valeurs : le facteur de protection solaire (Sun Protection Factor, SPF), le <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot217' name='mot217_11' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>facteur de protection UVA</span><span class="gl_js" title="facteur de protection UVA"> </span><span class="gl_jst" title="Le facteur de protection UVA est le rapport entre la dose d'UVA minimale nécessaire pour induire un effet de pigmentation persistante sur une peau protégée par un produit de protection solaire et la dose d'UVA minimale nécessaire pour induire le brunissement minimal sur la même peau non protégée."> </span></a> (FP-UVA) et la <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot218' name='mot218_12' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>longueur d'onde critique</span><span class="gl_js" title="longueur d'onde critique"> </span><span class="gl_jst" title="La longueur d'onde critique (λc) est la longueur d'onde pour laquelle l'intégrale de la courbe du spectre d'absorption commençant à 290 nm atteint 90 % de l'intégrale entre 290 et 400 nm."> </span></a> (λc).</p> <p align=justify><strong>Le Facteur de Protection Solaire (FPS)</strong> , également dénommé l'indice de protection (IP) d'une crème solaire ou encore Sun Protection Factor (SPF), est une mesure d'efficacité de celle-ci contre les coups de soleil induits par les UVB. Il a la même signification dans tous les pays.</p> <p align=justify>Le facteur de protection solaire a été définie par Schulze [12] en 1956 de la manière suivante : c'est le rapport entre la dose érythémale minimale sur une peau protégée par un produit de protection solaire et la dose érythémale minimale sur la même peau non protégée :</p> <p>SPF = DME peau protégée / DME peau non protégée</p> <p align=justify>Il est calculé selon une méthode proposée par le Colipa (Comité de liaison des industries de la parfumerie) et appliquée par tous les laboratoires (<a href="https://www.cosmeticseurope.eu/downloads/86.html" class='spip_out' rel='external'>INTERNATIONAL SUN PROTECTION FACTOR (SPF) TEST METHOD</a>) qui consiste à délivrer une série de doses érythématogènes à des sujets volontaires à l'aide de sources artificielles d'UV. Selon cette méthode, le SPF traduit l'augmentation du temps d'exposition nécessaire pour induire un érythème lorsque la peau est protégée.</p> <p align=justify>A titre d'exemple :</p> <p align=justify>-* un FPS de 2 signifie que le temps d'exposition requis pour induire un érythème est deux fois plus important lorsque la peau est protégée que lorsqu'elle ne l'est pas.</p> <p align=justify>-* Si un individu qui prend un coup de soleil après 12 mn d'exposition sans protection, un FPS de 20 signifie qu'il lui faudra 4h (20x12=240 mn) pour avoir un coup de soleil identique avec cette crème solaire.</p> <p align=justify>Cette méthode in vivo présente cependant 3 inconvénients principaux :</p> <ol class="spip"><li> les quantités de produits appliquées sur les sujets (2 mg /cm<sup class="typo_exposants">2</sup>) sont supérieures à la réalité (0,5 à 1,5 mg/cm<sup class="typo_exposants">2</sup>) [16]. </li><li> Ensuite, les doses d'UV reçues par les volontaires sont non négligeables. </li><li> Et finalement, les résultats varient selon les sujets recrutés et la saison à laquelle les tests sont effectués.</li></ol><p align=justify>Le<strong> facteur de protection UVA </strong> est le rapport entre la dose d'UVA minimale nécessaire pour induire un effet de pigmentation persistante sur une peau protégée par un produit de protection solaire et la dose d'UVA minimale nécessaire pour induire le brunissement minimal sur la même peau non protégée. Il donne une indication de la protection vis-à-vis des rayonnements UVA qui joue un rôle majeur dans les effets sur des UV sur le derme et le <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot205' name='mot205_13' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>photovieillissement</span><span class="gl_js" title="photovieillissement<br />vieillissement actinique"> </span><span class="gl_jst" title="Le photovieillissement, ou vieillissement actinique, est un phénomène qui résulte des expositions chroniques de la peau au soleil. Il est à dissocier du vieillissement chronologique, ou intrinsèque, qui intervient naturellement au cours du temps."> </span></a> cutané et la <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot216' name='mot216_14' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>photocarcinogénèse</span><span class="gl_js" title="photocarcinogénèse"> </span><span class="gl_jst" title="La photocarcinogénèse, c'est le processus de transformation néoplasique, progressive des cellules par l'exposition à la lumière naturelle ou artificielle qui aboutit à l'apparition d'un cancer cutané, soit mélanome soit carcinome."> </span></a> et est complémentaire du FPS qui s'est montré insuffisant pour définir seul une photoprotection à large spectre (Bernerd et al., 2003). Il est mesuré par la méthode in vivo qui évalue la réponse pigmentaire induite par les UVA, suite à la photo-oxydation des <a href='https://biologiedelapeau.fr/spip.php?mot103' name='mot103_15' class='cs_glossaire'><span class='gl_mot'>mélanines</span><span class="gl_js" title="mélanine<br />mélanines"> </span><span class="gl_jst" title="Les mélanocytes humains produisent deux types chimiquement distincts de mélanines, l'eumélanine, un pigment de couleur brun-noir et, la pheomélanine, un pigment de couleur jaune-rouge."> </span></a> dans l'épiderme. On distingue la méthode IPD (Immediat Pigmentation Darkening) de la méthode PPD (Persistent Pigmentation Darkening). La méthode IPD mesure la réponse pigmentaire immédiatement et jusqu'à 15 minutes après une irradiation d'une dose d'UVA comprise entre 1 à 6 J/cm<sup class="typo_exposants">2</sup>. Elle est rapide et simple à mettre en place mais les résultats sont peu reproductibles. La méthode PDD mesure la réponse pigmentaire 2 heures après une dose d'irradiation de 10 à 25 J/cm<sup class="typo_exposants">2</sup> d'UVA. Cette méthode est plus longue mais aussi plus fiable (Moyal et al., 2000a et 2000b).</p> <p align=justify>La <strong>longueur d'onde critique (λc)</strong> est la longueur d'onde pour laquelle l'intégrale de la courbe du spectre d'absorption<br class='autobr' /> commençant à 290 nm atteint 90 % de l'intégrale entre 290 et 400 nm. Elle est, quant à elle, déterminée in vitro. Selon la Recommandation de la Commission relative aux produits de protection solaire et aux allégations des fabricants quant à leur efficacité, elle doit être d'au moins 370 nm.</p> <p>La <a href="#Recommandation de la CE" class='spip_ancre'>#Recommandation de la CE</a> relative aux produits de protection solaire et aux allégations des fabricants quant à leur efficacité indique que les deux conditions de validité d'un produit solaire sont : un ratio SPF sur FP-UVA inférieur ou égal à 3 et une longueur d'onde critique d'au moins 370 nm. Selon les valeurs de facteurs de protection solaire mesurées, un produit solaire est classé dans une catégorie de protection. Quatre catégories de protection existent actuellement, allant de faible à très haute.</p> <dl class='spip_document_228 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://biologiedelapeau.fr/local/cache-vignettes/L500xH236/Tableau_des_categories_de_produits_solaires-46d5d.jpg' width='500' height='236' alt='JPEG - 146.4 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Les différentes catégories de produits solaires</strong></dt> <dd class='spip_doc_descriptif' style='width:350px;'>Selon la Recommandation de la Commission Européenne, l'efficacité des produits de protection solaire doit être indiquée sur l'étiquette par une référence à des catégories<br class='autobr' /> telles que « faible » — « moyenne » — « haute » — « très haute »<br class='autobr' /> protection. Chaque catégorie doit être équivalente à un niveau normalisé de protection contre les rayons UVB et<br class='autobr' /> UVA. </dd> </dl><p align=justify>Le terme « écran total » est interdit pour les crèmes solaires, car aucune crème solaire, même à haut indice de protection, ne peut bloquer 100% des UV.</p> <p><strong>Bibliographie</strong></p> <p><a name="Recommandation de la CE"></a><a href="http://eurlex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2006:265:0039:0043:FR:PDF" class='spip_out' rel='external'>COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES. Recommandation du 22 septembre 2006 relative aux produits de protection solaire et aux allégations des fabricants quant à leur efficacité. Journal officiel, n° L265/39 du 26/09/2006.</a></p> <p><a href="http://www.nature.com/jid/journal/v122/n2/pdf/5602158a.pdf" class='spip_out' rel='external'>Astner S, Anderson RR. Skin phototypes 2003. J Invest Dermatol. 2004<br class='autobr' /> Feb ;122(2):xxx-xxxi.</a></p> <p><a href="http://www.jle.com/e-docs/00/03/F9/78/vers_alt/VersionPDF.pdf" class='spip_out' rel='external'>Bernerd F, Vioux C, Lejeune F, Asselineau D. The sun protection factor (SPF) inadequately defines broad spectrum photoprotection : demonstration using skin reconstructed in vitro exposed to UVA, UVB or UV-solar simulated radiation. Eur J Dermatol. 2003 May-Jun ;1 (3):242-9.</a></p> <p>Lloyd, S.A. 1993. Stratospheric ozone depletion. Lancet. 342:1156‐8.</p> <p>D. Moyal, A. Chardon, N. Kollias. Photodermatology, Photoimmunology &<br class='autobr' /> Photomedicine 16 (2000a) 245-249.</p> <p>D. Moyal, A. Chardon, N. Kollias. Photodermatology, Photoimmunology &<br class='autobr' /> Photomedicine 16 (2000b) 250-255.</p> <p><a href="http://www.nature.com/jid/journal/v111/n6/pdf/5600323a.pdf" class='spip_out' rel='external'>Young, A.R., C.A. Chadwick, G.I. Harrison, O. Nikaido, J. Ramsden, and C.S. Potten. 1998. The<br class='autobr' /> similarity of action spectra for thymine dimers in human epidermis and erythema suggests that DNA is the chromophore for erythema. J Invest Dermatol. 111:982‐8.</a></p></div>